Tagtik

Incroyables révélations sur le logement social de Pascale Peraïta

Alors que la commission d'enquête faisant suite au scandale du Samusocial s'est clôturée la semaine passée, certaines pièces complémentaires du dossier sont toujours en cours d'analyse. C'est notamment le cas d'un épisode particulier de la saga, le logement social de Pascale Peraïta, peut-on lire dans La Dernière Heure.

Pour rappel, en 2013, on avait appris que la directrice du Samusocial occupait un logement social du CPAS de la Ville de Bruxelles.

A l'époque, cette révélation avait fait grand bruit et le futur Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur, avait défendu sa collègue. Il avait notamment expliqué au Soir: "Ce n'est pas un logement social. Le CPAS est propriétaire d'immeubles dans toute la ville, qui sont loués au prix du marché. Ils sont accessibles à tous. Il y a juste des règles de priorité pour les Bruxellois qui travaillent dans des institutions de la ville (...) Mais ce n'est pas un avantage social".

Le député bruxellois, Emmanuel De Bock (Défi), actuellement en charge de l'analyse de cette partie du dossier, vient d'avoir accès au PV de la séance d'action sociale du 20 juillet 2011, date à laquelle la mise à disposition du logement social à Pascale Peraïta a été entérinée. Dans ce PV, plusieurs points ne manquent pas d'étonner...

Premièrement, le prix de l'appartement qui semble dérisoire pour un logement de 3 chambres: 805 euros et une provision de charges de 185 euros. Le PV précise, en outre, que l'appartement vient d'être rénové grâce à l'octroi d'un subside régional. Pourtant, le règlement d'attribution d'un logement social est clair sur ce point: les logements qui ont fait l'objet d'un subside sont réservés aux ménages dont les revenus ne dépassent pas ceux donnant accès aux logement sociaux.

Autre point qui titille dans cette décision d'octroi de logement, le dossier ne donne aucune indication concernant les revenus de Pascale Peraïta, ni de la composition de son ménage. En outre, la superficie de l'appartement de 3 chambres n'est pas précisée. Ce sont pourtant des points qui doivent obligatoirement être mentionnés dans ce type de dossier.

Mais le plus étonnant dans ce PV est que des représentants des trois partis ont validé l'octroi de ce logement social à Pascale Peraïta: des élus socialistes mais également MR et CDH.

"Il est incroyable que des personnes aussi expérimentées n'aient pas réagi en voyant le dossier arriver. En tout cas, le PV ne fait mention d'aucune opposition" déclare Emmanuel De Bock qui précise que cette décision a eu lieu un an avant les élections communales de 2012.

"CDH et MR ont fermés les yeux. Les premiers parce qu'ils craignaient de ne plus être au pouvoir à la Ville et les seconds parce qu'ils avaient un accord de majorité avec le PS" conclut le député bruxellois.


(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)

 

Pour aller plus loin