La bande d'arrêt d'urgence, une solution aux embouteillages?
Rendre possible la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence afin de remédier aux bouchons sur les voies rapides aux abords des grandes agglomérations, voilà une piste sérieusement envisagée en Belgique. Dans ce contexte, la Flandre fait figure de pionnière.
En effet, selon des informations relayées par les quotidiens Het Nieuwsblad et De Standaard, la Région flamande vient de décider d'étendre à plusieurs tronçons du réseau autoroutier (autour des villes de Gand, Louvain, Bruxelles et Beringen) l'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence par les usagers lors des heures de pointe, ceci en vue de fluidifier davantage le trafic.
La Flandre prévoit que l'extension de ces "bandes d'heures de pointe" interviendra au cours des deux prochaines années.
En terme d'infrastructures, tout cela a bien entendu un coût. Dans ce contexte, Ben Weyts (N-VA), le Ministre flamand de la Mobilité, a précisé que le budget prévu était de 64 millions d'euros. Cette somme servira à réaliser les aménagements nécessaires de quatre de ces nouvelles bandes: marquages au sol, nouvel asphaltage, élargissement de ponts et de viaducs, aménagement des rails de sécurité et placement de mur anti-bruit ainsi que de signalisation "dynamique" adaptée.
Pour rappel, la Flandre compte à ce jour trois sections autoroutières ainsi aménagées: sur la E313 (Anvers-Liège) entre Anvers-est et Ranst, sur la E40 (Bruxelles-Liège) entre Sterrebeek et Bertem ainsi que sur la E19 entre Anvers-Nord et Sint-Job-in-'t-Goor, en direction de la frontière avec les Pays-Bas.
Cet accroissement de la capacité des autoroutes permettra de réduire les embouteillages aux heures de pointe. Reste à espérer que cette expérimentation s'avère positive et qu'elle influe sur les décisions de mobilité à Bruxelles et en Wallonie.
(FvE - Source: 7sur7 - Illustration Picture: Pixabay)