La Belgique, un supermarché des armes?
Dans la foulée des attentats de Paris, la Belgique a souvent été désignée comme un endroit où il était simple de se procurer une arme de guerre. Ce serait une espèce de spécialité locale doublée d'une solide et ancienne tradition. Notre petit territoire serait-il une sorte de supermarché illégal pour les armes et plus spécifiquement pour les fusils d'assaut de type Kalachnikov?
C'est la question à laquelle l'Institut flamand de la Paix a tenté de répondre via une étude intitulée "Le marché belge des armes à feu illégales". Les deux chercheurs qui ont dirigé l'enquête, Nils Duquel et Kevin Goris ont interviewé de nombreuses personnes travaillant dans les service de police.
Contre toute attente, leurs conclusions démontrent le contraire. Les chercheurs indiquent que le marché illégal des armes en Belgique est un milieu fermé qui ne peut être percé que quand on a "des bonnes connexions criminelles". Les transactions ne seraient possibles que dans le cadre d'une relation de confiance, la majorité des ventes illégales se déroulant en face à face.
Il apparaît que seuls les criminels présentant de longs états de service ont facilement accès au marché des armes à feu. Les petites frappes et autres jeunes délinquants doivent se contenter de pistolets d'alarme transformés et d'anciennes armes à feu, voire d'armes factices.
Quant aux fusils d'assaut de type Kalachnikov, ils ne représenteraient qu'une minuscule part du marché, ouvert seulement aux délinquants les plus aguerris.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)