La cocaïne, fléau du rugby français?
Il s'appellent Ali Williams et James O'Connor. Le premier joue au Racing, le second à Toulon, tous deux en première division française (Pro D1). Ils ont été arrêtés à Paris le week-end dernier, en possession de 2,4 grammes de cocaïne. Drogue récréative ou produit dopant? Qu'importe finalement... Ce qui est sûr c'est que la poudre blanche fait des ravages au sein du petit monde de l'ovalie française.
"Je mets au défi un seul dirigeant de me dire que personne, dans son équipe, ne consomme de cocaïne", martèle Robins Tchale-Walou, le président de Provale, le syndicat des joueurs. "Si je me trompe, alors nous sommes bénis des dieux, exempts des maux de la société. Sincèrement, c'est une hérésie de penser qu'il y a de la consommation partout, sauf dans le rugby", précise-t-il au journal l'Equipe.
La cocaïne qui fait de plus en plus d'émules dans les milieux parfois très "jet set" du sport professionnel semble donc avoir fait une entrée fracassante dans le monde du rugby. En 2002 déjà, la légende Pieter De Villiers est positif à la coke et l'ecstasy lors d'un contrôle inopiné (mais frappé de nullité depuis). En Australie, l'ailier Wendell Sailor et en Angleterre, le pilier Matt Stevens sont suspendus pour la même raison, respectivement en 2006 et 2009.
La cocaïne, qui ne reste présente que quelques jours dans les urines n'est pas facilement détectable mais son effet dopant est avéré. En 2015/2017, la fédération anglaise de rugby (RFU), décidée à prendre le taureau par les cornes, avait diligenté pas moins de 386 tests capillaires, qui peuvent démontrer des prises de coke remontant à 5 ou mois. Deux joueurs avaient été contrôlés positifs et envoyés vers des centres spécialisés, sans que leur identité ne soit révélée.
La fédération française de rugby devra-t-elle bientôt faire de même? Ce n'est pas exclu...
(LpR - Source : L'Equipe/Illustration Picture: Belga)