La 'Commission Attentats' s'attaque aux imams de la haine
La Commission d'enquête parlementaire sur les attaques du 22 mars 2016 a livré ses premières recommandations, après être parvenue à un consensus en son sein autour du volet "radicalisme".
La Commission souhaite que les Régions et les pouvoirs locaux jouent un rôle plus important en matière de prévention du radicalisme. Selon ces recommandations, pour lutter contre la progression du salafisme, il faut renforcer la police locale, mieux former et évaluer les travailleurs sociaux et professionnaliser l'enseignement de la religion.
Plus concrètement, la 'Commission 22/3' constate que l'exécutif musulman de notre pays n'est pas suffisamment représentatif et souhaiterait qu'il remplisse mieux son rôle, notamment dans le processus de reconnaissance des mosquées et de leur contrôle permanent.
Autre mesure importante prônée par la Commission: les imams devraient être obligés de suivre une formation en Belgique et de parler une des langues nationales. Ceci afin d'empêcher l'existence d' "imams d'importation", arrivant par exemple d'Arabie Saoudite et venus prêcher dans notre pays sans rien connaître de la sensibilité des société occidentales.
La Commission souhaite aussi intensifier la coopération avec les réseaux sociaux, comme Facebook, pour lutter contre la diffusion de campagnes de haine.
La semaine prochaine, le rapport complet de la 'Commission 22/3' sera voté et discuté en séance plénière. Pour s'assurer que ces recommandations seront bien mises en œuvre, une commission de suivi sera créée.
(LpR avec Skwadra/ Illustration: Pixabay)
