La moitié de nos bourgmestres déjà agressés
Si le bourgmestre incarne par essence la proximité avec les citoyens, sa fonction n'est pas sans risque, comme l'a tristement rappelé l'assassinat du bourgmestre de Mouscron, Alfred Gadenne, tué il y a un mois par un de ses administrés.
Souvent au contact direct avec la population, le patron de la commune est aussi exposé à la colère ou l'agressivité de ses concitoyens, qui ne partagent pas toujours sa vision de la gestion communale. Agressions verbales, menaces, attaques personnelles via les réseaux sociaux sont bien souvent le lot quotidien de celui ou celle qui porte l'écharpe maïorale. Selon une enquête de l'association des villes et communes flamandes, près de la moitié des bourgmestres de la région a déjà été confrontée à l'une ou l'autre forme d'agression. Parmi eux, seuls 10% auraient eu affaire à des violences physiques.
Le cas du bourgmestre d'Alost, Christoph D'Haese (N-VA) est assez représentatif des risques du métier. Il y a deux ans, il s'est senti sérieusement menacé par un habitant de la ville. "Un homme qui avait été libéré le matin même de la prison de Dendermonde n'était pas animé des meilleures intentions à mon égard et s'était donné du courage en se saoulant. Il s'est ensuite énervé sur mes collaborateurs, voulait s'en prendre à moi et me menacer physiquement. Il s'était équipé en conséquence et voulait attenter à ma vie", témoigne Christoph D'Haese. Son agresseur a par la suite été condamné à 18 mois d'emprisonnement pour ces menaces.
(LpR avec Skwadra - Source: TV Oost/Illustration picture: Belga)