La pénurie de profs s'aggrave...
En Fédération Wallonie-Bruxelles, une dizaine de semaine après la rentrée scolaire, la manque d'enseignants dans certaines matières atteint un niveau dramatique, peut-on lire ce matin dans les colonnes de la Dernière Heure. En effet, certaines classes du secondaire n'ont actuellement toujours pas reçu leur premier cours de math ou de langue germanique.
Selon le CPEONS, la Fédération des pouvoirs organisateurs des écoles secondaires communales et provinciales, le phénomène n'est pas neuf. La pénurie de professeurs était déjà patente les années précédentes. Parmi les matières où les professeurs sont les plus difficiles à recruter, citons par ordre d'importance: la géographie (41,4%), la morale (37,7%), le néerlandais (36,4%), l'allemand (34,5%) et l'éducation physique (29%).
Du côté du primaire, c'est le même son de cloche. Le porte-parole du Segec (Secrétariat général de l'enseignent catholique en Communautés française et germanophone de Belgique), déclare: "On a des difficultés pour les postes de maîtres de langues. Sur notre site internet dédié notamment aux offres d'emploi dans le fondamental, la moyenne de nouvelles offres d'emploi par jour est actuellement de 15, contre 5 de manière générale. Il y a des périodes où la pénurie se fait plus sentir, et c'est le cas du mois d'octobre".
Classes de plus en plus peuplées, public de plus en plus hétérogène, charge de travail de plus en plus lourde, salaire peu attractif, ... autant de raisons qui font que la fonction d'enseignant ne fait plus rêver.
Pour rappel, 25% des profs abandonneraient leur vocation après une année de travail. Le chiffre passe à 40% après 5 années d'expérience. Des statistiques qui ont de quoi inquiéter...
Pour les écoles, ce manque de vocation devient de plus en plus dramatique.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)