Le néerlandais, sérieux obstacle pour l'emploi
Le marché belge de l'emploi a ses caractéristiques propres, culturelles et linguistiques, légales et géographiques. A côté de la mobilité et du niveau de qualification, le plus grand obstacle pour les demandeurs d'emploi bruxellois reste la maîtrise du néerlandais. Même si le VDAB (le service de l'emploi flamand) recense de plus en plus de Bruxellois qui vont travailler en Flandre, la connaissance de la langue de Vondel est, sans surprise, toujours l'ennemi numéro 1 des demandeurs d'emploi de la capitale.
A ce sujet, le porte-parole d'Actiris, Jan Gatz déclare: "A Bruxelles, la moitié des offres d'emploi exigent des connaissances en néerlandais, mais seul un chercheur d'emploi sur cinq déclare avoir une connaissance moyenne de l'autre langue."
Pourtant, pour remédier au phénomène, nombres d'initiatives sont prises dans la Région pour améliorer le niveau du néerlandais, notamment des formations et des chèques langues. A titre informatif, en 2016, 78% des chèques langues délivrés étaient destinés à des cours de néerlandais, contre 4% au français, 18% à l'anglais et moins d'1% à l'allemand.
Si les connaissances linguistiques des demandeurs d'emploi augmentent avec le niveau d'études, les exigences varient fortement suivant les domaines professionnels. Ainsi la connaissance du néerlandais serait demandée dans 87,8% des métiers de l'ingénierie, 78,2% pour les sciences. Par contre, le bilinguisme serait moins important dans l'enseignement (21,8%), les soins de santé (26,4%) et le nettoyage (31,4%).
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)