Les Belges accros aux drogues de synthèse
Suite à des contrôles routiers, l'Institut national de Criminalistique et de Criminologie (INCC) dispose de chiffres précis sur la présence de drogues de synthèse dans le sang des conducteurs. Sur un échantillon de 558 prélèvements sanguins, 7 % des personnes contrôlées se sont révélées positives aux stupéfiants classiques et présentaient des traces de drogues de synthèse dans le sang.
Ces drogues de synthèse, appelées aussi "drogues designer" sont de nouvelles substances psychoactives (NPS). Ces pilules aux couleurs vives et aux emballages psychédéliques s'achètent facilement sur internet. Potentiellement dangereuses, elles ne sont pas illégales pour autant, les fabricants profitant toujours d'une faille dans la législation actuelle. Une fois interdite à la consommation, elle reviennent sur le marché sous une forme légèrement modifiée mais aux effets similaires.
"Au cours de ces dernières années, l'UE a relevé une hausse du nombre de ces drogues de synthèse ou NPS, mais cette analyse nous permet de montrer réellement que ces drogues sont bien plus populaires en Belgique qu'on ne le pensait" estime un expert judiciaire en toxicologie de la INCC.
L'Institut scientifique de Santé publique (ISP), l'Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) et l'INCC comptent bien en découdre avec ce phénomène et réfléchissent ensemble à un nouveau cadre légal.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)