Les Belges peinent à payer leur facture énergétique
La précarité énergétique, c'est à dire la situation dans laquelle une personne ou un ménage rencontre des difficultés à satisfaire ses besoins élémentaires en énergie, est en constante augmentation dans notre pays.
C'est le constat amer que dresse, en ce début d'automne, le baromètre de la Fondation Roi Baudoin. Selon cette enquête, en 2015, quelque 21 % des ménages ont rencontré des difficultés par rapport à leur consommation d'énergie. C'est donc 1 Belge sur 5 qui est touché par cette cruelle problématique.
La précarité énergétique se traduit par une grande diversité de situations. Selon le rapport fourni par la fondation, elle se présente chez nous sous 3 formes. Premièrement, la précarité mesurée (14,5% des ménages): c'est le cas quand la facture énergétique est trop importante par rapport aux revenus disponibles. Ensuite, la précarité cachée (3,9% des ménages), soit le fait qu'un ménage consomme trop peu d'énergie par rapport à ses besoins. Enfin la précarité subjective (5,1 % des ménages), qui est la crainte individuelle des ménages de ne pas pouvoir chauffer correctement leur habitation.
Plusieurs critères expliquent l'augmentation du phénomène: le passage de 6 à 21% de tva (une mesure peu sociale décidée par le gouvernement Michel en 2015), l'appauvrissement constant d'une tranche de la population et la hausse brutale des composants de la facture ces 10 dernières années. Vient s'ajouter à cela, la complexité des factures et la difficulté pour les ménages précaires de comparer les différents fournisseurs d'énergie.
(FvE - Source: La Dernière heure - Illustration Picture: Pixabay)
