Autres sports

Comme chaque année, les formations politiques belges, qui vivent principalement du financement public, ont déposé leurs comptes à la Commission de contrôle des dépenses électorales et de la comptabilité des partis politiques.

La Dernière Heure publie ce jeudi les résultats du rapport publié par la Commission. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la santé financière du PS n'est pas au beau fixe.

Le Parti Socialiste, qui reçoit une importante manne d'argent public (9,8 millions d'euros) présente en effet des comptes dans le rouge, en déficit de plus de 115.000 euros. Un bilan financier qui n'est pour le moment pas expliqué par les dirigeants du parti mais qui fait du PS l'avant-dernier élève de la classe, puisque seul le s.pa, son homologue flamand, a fait pire avec plus de 298.000 euros de pertes.

Le MR et Ecolo, eux se portent plutôt bien avec respectivement 760.000 et 243.000 euros de 'bénéfices', le CDH affichant lui un bilan quasiment à l'équilibre avec un bonus de 7.000 euros.

En tête de ce classement, la N-VA, en bonus de 5,205 millions d'euros (pour un financement public de 13,4 millions) affiche sa bonne santé financière, suivi par le parti social-chrétien flamand, en bonus de 1,1 millions d'euros.

Des bilans financiers qui interpellent les spécialistes : "Un tel bénéfice, ce n'est pas normal. Ils reçoivent trop d'argent", pointe Thierry Debels, économiste à la VUB. "Les partis ne sont-ils pas surfinancés?", s'interroge pour sa part Michel Legrand, président du GERFA, le Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative. "Quand on voit que la N-VA paye des pleines pages de publicité dans les journaux, on peut se poser la question. L'argent public ne devrait pas servir à ça.", conclut-il.

De façon plus générale, le GERFA estime que le système de financement actuel des partis est malsain. "Le surfinancement entraîne de gros risques de débordement. Nous trouvons que tout cela devrait être contrôlé par la Cour des comptes."

(LpR/ Picture : Belga)