Les prostituées de Bruxelles répondent au bourgmestre
Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS) a déclaré la guerre à la prostitution de rue dans le quartier dit de l'Alhambra, autour du Théâtre Flamand, au centre de la ville. Il semble vouloir faire de l'éradication de la prostitution de rue à Bruxelles une priorité de sa gestion. "Je ne veux pas de méga bordel sous mon mandat", a déclaré le bourgmestre lors de la présentation à la presse du nouveau règlement prostitution pour ce quartier.
Un nouveau règlement de police est en effet d'application. Son objectif ? Lutter contre les nuisances dans le quartier. Il cible en particulier le racolage et les conducteurs qui provoquent des ralentissements de la circulation.
L'Union des travailleu(r)ses du sexe organisé(e)s pour l'indépendance (Utsopi) a répondu par voie de lettre ouverte aux projets du bourgmestre.
"Vous voulez éradiquer la prostitution dans le quartier de l'Alhambra. Votre priorité ne devrait-elle pas être d'éradiquer la pauvreté?", écrit l'Utsopi, qui souligne que les prostitué(e)s sont souvent déjà des personnes précarisé(e)s.
L'Utsopi déplore également que les associations de terrain n'aient pas été consultés avant la sortie de ce règlement. "Nous sommes condamnés à nous concerter pour que le quartier de l'Alhambra soit accueillant pour tous les citoyens, pas seulement ceux qui fantasment sur un quartier branché, putes non admises", souligne l'association.
Pour l'Utsopi, en s'attaquant à la prostitution par idéologie, Philippe Close "confond tout". "D'une part, la prostitution librement consentie: les rapports tarifés entre adultes consentants. D'autre part, le proxénétisme, la traite des êtres humains, qu'Utsopi condamne fermement", précise encore la lettre ouverte.
(LpR avec Skwadra - Source: Bruzz, Le Vif /Illustration picture: Belga)