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Londres, naissance du terrorisme "low cost"?

Une camionnette, trois couteaux de cuisine, de fausses ceintures d'explosifs et trois hommes décidés, c'est tout ce qu'il aura fallu pour perpétrer l'attaque de Londres, samedi soir et commettre un massacre qui aurait pu être plus meurtrier encore sans l'intervention décidée des forces de police et le courage de quelques Londoniens.

Cette économie de moyens, symptôme de l'émergence d'un terrorisme "low cost" inquiète les spécialistes de l'anti-terrorisme en Europe et toutes les polices du Vieux Continent.

Le modus operandi du lâche attentat de Borough Market marque en effet un tournant dans les méthodes des groupes terroristes.

D'une part parce que sans achat d'armes ni acquisition d'explosifs, les enquêteurs seront privés d'indices qui peuvent les mettre sur la piste d'attentats en préparation et qui leur permettent parfois d'arrêter en amont, avec des méthodes traditionnelles, les individus qui les fomentent.

D'autre part, parce que par définition, ce mode opératoire est accessible à un beaucoup plus grand nombre de personnes, ce qui rend la galaxie des individus à surveiller beaucoup plus vaste.

Des attentats plus faciles à préparer, des candidats au passage à l'acte plus nombreux, plus que jamais les services de renseignement européens se trouvent confrontés au besoin de renforcer considérablement leurs effectifs pour surveiller les réseaux sociaux, scanner les systèmes de messagerie et intercepter des communications téléphoniques.

La naissance du terrorisme "low cost" est un signal important pour nos démocraties. Le temps des économies au sein du renseignement intérieur est définitivement révolu.

(LpR/Picture : Belga)

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