Marcolini gagne son procès contre Test-Achats
L'affaire débute en 2012. A l'époque, Test-Achats, l'organisme de défense des consommateurs, décide de passer au crible la vente des pralines. L'organisme veut vérifier si le poids des ballotins de 250 grammes de pralines vendus dans 22 magasins spécialisés et dix supermarchés de notre plat pays correspond bien au grammage que reçoit le client. Le consommateur reçoit-il vraiment ses 250 grammes de pralines, ou paie-t-il l'emballage en sus?
Le bilan de l'enquête de Test-Achats est sans équivoque: "En moyenne, le consommateur recevra environ 9 % de moins que le poids payé, soit 230 grammes de chocolat pour 250 grammes promis".
Parmi les plus mauvais élèves de la classe, le meilleur ambassadeur du chocolat belge, Pierre Marcolini se retrouve épinglé par l'association avec 26% d'écart soit 198 grammes de pralines.
Blessé, le chocolatier réagit rapidement. Il exige un droit de réponse à Test-Achats et explique à l'époque à La Libre Belgique: "Déjà, nous ne vendons pas de boîtes de 250 grammes. C'est la chocolaterie de papy, ça. Nous vendons nos chocolats à la pièce, il n'y a pas de grammage sur nos étiquettes. Nous avons un coffret découverte de 34 pièces à 21,90 euros, soit 0,65 euro pour un chocolat d'environ 6-7 grammes. Ensuite et surtout, Test-Achats compare des pommes et des poires".
Le chocolatier artisanal échouera, en première instance, à faire publier son droit de réponse sur le site de Test-Achats.
S'étant pourvu en appel, Marcolini vient récemment d'obtenir gain de cause. La cour d'appel a estimé que la méthodologie de l'enquête n'était pas appropriée pour les produis vendus par Marcolini. L'association n'aurait dû cibler que les enseignes qui vendent des pralines au poids. Il est donc inexact de suggérer que Marcolini agirait de manière malhonnête. Ces allégations ayant portés atteinte à l'image du chocolatier, Test-Achats a été condamné à publier sur son site un message qui redresse l'honneur et la réputation de Marcolini.
Selon toute évidence, Test-Achats se serait allègrement mélangé les pinceaux en mettant dans le même sac du chocolat vendu en supermarché et des artisans chocolatiers qui font la fierté de notre pays.
(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Belga)