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Les relations entre le Qatar et le FC Barcelone se sont envenimées depuis près d'un an. Aujourd'hui, le petit Emirat et le club catalan ne se tirent plus seulement dans les pattes, mais aussi à hauteur du coeur, comme l'atteste le dossier Neymar.

Un club qui débourse près de 600 millions d'euros (soit le budget annuel total du Barça, du Real ou de Man U) pour s'offrir les services d'un footballeur durant cinq ans, c'est non seulement indécent, mais surtout cela ne répond à aucune logique commerciale, ni à aucune rationalité économique.

Pourtant, les propriétaires qatariotes du PSG commettent cette folie inédite dans l'histoire du football moderne. Une folie qui tient pour beaucoup d'un règlement de comptes avec le FC Barcelone, un club dans lequel, pour rappel, le petit Emirat avait investi depuis 2010 près de 200 millions d'euros.

Une somme qui, soit dit en passant, a permis aux Blauganas de se payer notamment les transferts de Neymar et de Suarez, tout en assurant la continuité de Messi.

Seulement voilà, les socios du Barça n'ont jamais vraiment applaudi à ce partenariat avec un Etat pour le moins controversé. Lors des dernières élections présidentielles du club en 2015, ils en avaient même fait un des principaux thèmes électoraux.

Josep Bartomeu, le président réélu, pourtant partisan du partenariat avec le Qatar, avait ainsi été obligé de faire des concessions aux socios lors de sa campagne électorale. Et en 2016, il a tout simplement refusé une offre du Qatar qui proposait de doubler sa participation financière (à savoir en proposant 60 millions par saison) pour pouvoir rester le sponsor maillot des Blaugranas.

Non seulement, il a refusé cette offre, mais il a accepté quelques semaines plus tard l'offre de ... 55 millions d'euros de Rakuten, un géant japonais de l'e-commerce dont le nom remplace désormais Qatar Airways sur les maillots blaugranas. 

Le camouflet a donc été double pour les dignitaires qataris. Il est devenu même triple quand au mois de juin dernier, la direction du club catalan a tenté de débaucher Marco Verratti, en suggérant à l'Italien d'aller au clash avec son employeur pour forcer son transfert au Camp Nou. Une démarche qui a été sans doute la goutte d'eau qui a fait déborder le vase qatariote, voire la goutte de pétrole qui a alimenté le moteur de la vengeance des nababs qatariotes.

Aujourd'hui, tout porte à penser que le Qatar s'est payé Neymar Junior comme pour administrer une leçon d'humilité à l'ensemble de la Maison Blaugrana. Une leçon chèrement payée, certes, par ces professeurs de la nouvelle morale footballistique, mais une bagatelle quand même pour ceux-là même qui n'ont pas hésité à débourser 200 milliards de dollars pour pouvoir organiser en 2022 une Coupe du Monde de football sur une péninsule désertique du Golfe persique.

(Dupk avec LpR/Picture : Belga)