Nos enfants bientôt sans instituteurs?
Le métier d'instituteur est une vraie vocation et il semblerait bien que cette vocation soit malheureusement en net recul. Si l'on se fie aux chiffres concernant les étudiants francophones optant pour un baccalauréat d'instituteur, le nombre de candidats à cette profession a baissé de 10% en 10 ans, passant de 5.806 à 5.341 inscrits entre 2005 et 2015, annonce La Dernière Heure.
Des chiffres qui posent forcément question alors que la pénurie d'enseignants à Bruxelles et en Wallonie est déjà patente et que le boom démographique amplifiera les besoins dans les prochaines années. Dans certaines communes de Bruxelles, la situation est déjà très tendue et les pouvoir locaux soulignent la difficulté à trouver des candidats pour les postes à pourvoir.
Mais d'où vient ce manque d'attrait pour cette profession qui était encore considérée il y a a peu comme un des plus beaux métiers du monde?
"Le métier est difficile et la profession doit être valorisée", explique un responsable syndical qui souligne le fait que 40% des jeunes enseignants quittent la profession dans les 5 premiers années. Autres points à améliorer : la rémunération de nos enseignants et le statut de l'instituteur dans la société, qui est passé en quelques décennies de notable respecté à martyr du chahut et bouc émissaire des parents.
Si l'on veut vraiment lutter contre la pénurie d'instituteurs qui s'annonce, "le mode de recrutement, les charges de travail, l'accompagnement, la revalorisation barémique et la formation continue" sont les éléments qui peuvent rendre un peu d'attractivité à ce métier en déshérence, explique en substance Jean-Claude Marcourt (PS), Ministre de l'enseignement supérieur.
(LpR/Picture : Pixabay)