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Nos prêtres sont déprimés!

Nombreuses sont les raisons qui expliquent que certaines professions puissent être victime de déprime mais, contre toute attente, même les prêtres n'échappent pas à ce phénomène.

C'est ce que semble dévoiler une enquête menée en Italie auprès de 300 prêtres diocésains et religieux. Sur l'ensemble des sondés, environ un tiers estiment avoir des difficultés à vivre sereinement leur engagement religieux.

Qu'en est-il au niveau de la Belgique? Nos prêtres auraient-ils également le blues? Alerté par ce constat, le diocèse de Liège a mené une enquête auprès de 110 prêtres afin de déterminer les causes du mal-être de ces hommes d'église.

La cause majeure de ce malaise proviendrait de l'absence de perspectives d'avenir. En outre, une organisation jugée à bout de souffle, un sentiment d'absence d'écoute ou de reconnaissance de la hiérarchie, un certain éloignement à l'égard de l'Église en tant qu'institution ou encore des relations difficiles entre prêtres sont citées parmi les principales causes de déprime des écclesiastiques. Auxquelles s'ajoutent un sentiment de solitude ainsi qu'une charge de travail jugée trop importante.

A l'inverse, invités à citer les raisons qui les rendent heureux dans leur fonction, les prêtres soulignent les différentes formes de ressourcement spirituel (retraites, vie de prière, accompagnement spirituel, etc.) ainsi que les relations avec les fidèles. Ces dernières étant les principales sources de satisfaction dans leur métier.

Même si peu de religieux parlent ouvertement de leur déprime, on constate que de nombreux prêtres ont été victimes de burn out ou de dépression. Certains ont quittés l'Église. Plus dramatique, certains en viennent à mettre fin à leurs jours, comme ce fut le cas à Liège en 2006.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)

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