Pas de pitié pour les marchands de sommeil
Dissuader les propriétaires de maintenir ou d'augmenter déraisonnablement le nombre de logements par immeuble et lutter contre ceux qui agissent au mépris de la sécurité de leurs locataires, n'est pas une tâche simple pour les autorités d'une Région aussi densément bâtie que Bruxelles.
Selon les chiffres présentés par la police fédérale et relayés par La Dernière Heure, il semblerait que la traque aux propriétaires peu scrupuleux et autres marchands de sommeil se soit intensifiée. Ainsi en 2016, 26 procès-verbaux ont été établis contre 17 en 2015.
Le problème est surtout patent dans les communes où la pauvreté grandit, où les bâtiments sont anciens et où la population est nombreuse. Cette combinaison de facteurs fait qu'un taudis peut alors facilement trouver des locataires.
Dans la capitale, la mise en location de logements inadaptés semble être prise particulièrement au sérieux par les communes. Il faut dire qu'un changement législatif facilite le travail des autorités communales dans la lutte contre ce fléau.
Gaëtan Van Goidsenhoven, échevin de l'Urbanisme à Anderlecht explique: "Par le passé, on devait systématiquement passer par le parquet pour tous les dossiers liés aux marchands de sommeil. Mais désormais, les communes sont compétentes pour sanctionner les propriétaires frauduleux à travers des sanctions administratives communales".
Et les sanctions sont lourdes pour les propriétaires qui sont en infraction: des peines de prison allant de 6 mois à 1 an, des amendes de 500 à 25.000 euros. Dans certaines situations, le bien peut même être réquisitionné et mis à disposition du CPAS, afin d'être rénové et loué temporairement.
Par ailleurs, si la victime du marchand de sommeil ne peut pas se reloger, les frais d'un nouveau logement seront supportés par le propriétaire.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)