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Plus de peines de travail, moins de monde en prison!

La prison n'est pas le seule réponse quant il s'agit de condamner un justiciable. En Belgique, la peine de travail en constitue une autre, bien plus efficace.

La peine de travail autonome (PTA) existe dans notre petit pays depuis 2002 à titre de peine principale. Cette décision des tribunaux permet aux condamnés d'accomplir des heures de travaux d'intérêt général non rémunérées dans des services publics, des asbl ou des fondations à but social, scientifique ou culturel. Une bonne alternative au passage par la case prison.

Lorsqu'une peine de travail est envisagée, elle peut varier entre 20 et 300 heures et grimper jusqu'à 600 heures en cas de récidive du contrevenant. La peine est, bien entendu, contrôlée et si les heures ne sont pas prestées correctement, une peine de substitution est appliquée: elle va de l'amende à une peine de prison. Les meurtriers, responsables d'enlèvements et d'abus sexuels ne peuvent pas prétendre à une peine de travail.

Les peines de travail sont en augmentation constante, passant de 10.879 à 12.094 prononcés entre 2011 et 2015.

Au cours de l'année 2015, 3.172 PTA ont été infligées dans les tribunaux de Liège, suivis des bruxellois (1.937 PTA), des anversois (1.622 PTA) et enfin des montois (1.595 PTA).

Les peines de travail connaissent un excellent taux de réussite: 8 condamnés sur 10 exécutent leurs peines correctement. Pour beaucoup de condamnés, il s'agit souvent d'une première expérience positive sur le marché du travail. La peine de travail s'inscrit donc dans une démarche d'insertion structurante qui rend la dignité à la personne, à l'inverse de l'expérience de la prison.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)

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