Quelles odeurs respiraient nos ancêtres?
En Angleterre, deux scientifiques séduits par le parfum du papier ancien, ont décidé d'inventorier les odeurs du passé afin de les préserver pour la postérité.
Cette chasse aux odeurs a commencé dans le sud-est de l'Angleterre, dans un majestueux château du XVe siècle où l'écrivaine Vita Sackville-West passa son enfance. Les parfums provenant des livres, des gants, des disques 33 tours et de la cire pour parquets y ont, entre autres, été capturés.
L'étudiante qui travaille sur ce projet avec le chimiste Matija Strlic explique à l'AFP que "les odeurs nous aident à nous relier à l'histoire de manière plus humaine. Le but de cet archivage est d'identifier les odeurs qui ont une valeur culturelle ainsi que les façons de les répertorier et, espérons-le, de les préserver".
Pour réaliser ce projet original, Matija Strlic et Cecilia Bembibre, ont effectué une extraction méthodique des notes volatiles et ont réalisé une analyse chromatographique des effluves du passé.
Récemment, les deux scientifiques ont publié un article sur l'odeur du papier dans le journal 'Heritage Science'. Ce texte explique notamment comment les visiteurs d'une galerie de Birmingham ont fait l'expérience de l'odeur du papier. Les mots qui ressortent les plus souvent pour qualifier ce parfum sont "chocolat", "bois" et "café". Plus singulièrement, les mots "chaussettes", "encens" et "ferme" auraient aussi été prononcés. Un nez n'est pas l'autre...
(FvE - Source: 7sur7.be - Illustration Picture: Pixabay)