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Travail au noir: 1 personne contrôlée sur 3 est en infraction

Le travail non déclaré, plus communément appelé travail au noir, est une pratique généralisée dans notre pays. Cette année, le service des inspection de l'ONSS a planifié pas moins de 11.988 contrôles.

Sur les 22.892 travailleurs et 8.828 indépendants contrôlés, 8.094 personnes étaient en infraction, soit 1 personne contrôlée sur 3, peut-on lire dans La Dernière Heure.

Karel De Ridder, directeur général des services de l'inspection de l'ONSS, explique comment le choix des contrôles à cette fraude sociale s'organise pour les entreprises et les particuliers.

Premièrement, les enquêteurs ont recours au data maning: se sont des contrôles qui ciblent des secteurs à risques, des secteurs dans lesquels on sait que les chances de trouver de la fraude sociale sont plus grandes. Sur base de modèles établis, les spécialistes vont identifier les endroits de contrôle. Dans ce cas de figure, on parle donc bien de contrôles extrêmement ciblés.

Ensuite, les inspecteurs utilisent du data matching: une méthode qui compare des données émanant de différents organismes par exemple celles de l'Onem et de l'Inami. Les inspecteurs travaillent aussi au départ de plaintes ou de dénonciations. Ici, les contrôles sont donc faits de manière plus aléatoire et se basent sur le feeling des inspecteurs.

Lorsque les inspecteurs diligentent des contrôles, il n'est pas rare qu'ils doivent se faire accompagner par la police, précise Karel De Ridder. "Si nous nous rendons sur un chantier où il y a des travailleurs illégaux, nous ne sommes pas habilités à les arrêter. Parfois, c'est pour anticiper le risque, notamment lors de visites de nuit dans les entrepôts. Les agressions physiques arrivent. Mais c'est plus rare. En ce moment, je note par contre une augmentation des agressions verbales", regrette-t-il.

Pour rappel, le travail au noir a des conséquences néfastes tant pour le marché (concurrence déloyale) que pour l'Etat, et par conséquent pour la collectivité, qui subit d'importantes pertes de rentrées fiscales et sociales. Les personnes ou les entreprises qui emploient de la main-d'œuvre au noir s'exposent à de lourdes amendes, voire même à des peines de prison.

(FvE - Source: La Dernière Heure / Illustration picture: Pixabay)

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