Trump est incapable d'affronter Poutine seul
Vladimir Poutine et Donald Trump se rencontrent pour la première fois en tête-à-tête ce vendredi, en marge du sommet du G20, à Hambourg.
Poignées de mains viriles et prises de catch, au-delà des clichés humoristiques qu'elle suscite, cette entrevue sera un premier choc entre les présidents des deux grandes puissances mondiales.
Un match qui inquiète les diplomates du camp américain qui ont tout fait ces dernières semaines pour éviter que Donald Trump ne se retrouve seul face à Poutine. Pour eux, pas question d'organiser une rencontre entre quatre yeux entre les deux hommes, chacun accompagné de leur seul interprète. Le Département d'Etat américain a donc tout mis en oeuvre pour que cette discussion au sommet se déroule en présence des conseillers des deux camps.
Car Donald Trump, capable de dire la vérité puis son contraire deux heures plus tard, ne rassure pas la haute administration américaine qui le croit capable de faire (ou de dire) une bêtise face à pareil adversaire.
Il faut dire qu'en face, il y a Vladimir Poutine. Ancien espion, grand manipulateur, excellent joueur d'échecs, roi de la flatterie, particulièrement rusé, le président russe est capable de faire dérailler Trump selon les analystes américains les plus sérieux.
Une crainte d'autant plus justifiée que, comme l'expliquaient des specialistes de la géopolitique et le la politique US, hier, sur le plateau de C politique, sur la Cinq, Donald Trump ne bosse pas ses dossiers.
Il y a quelques semaines, lors d'un voyage en Arabie Saoudite, Trump s'est ainsi montré incapable de situer le Qatar sur une carte, un état dont il n'avait manifestement jamais entendu parler. Dans le contexte actuel, particulièrement tendu entre Saoudiens et Qataris, c'est un comble!
Face à un monstre aussi travailleur que Poutine, pareille impréparation pourrait évidemment se payer cash.
Ingérence russe dans les élections américains, dossier syrien et surenchère nucléaire en Corée du Nord, sur la table des deux hommes, ce ne sont pas les dossiers à hauts risques qui manquent. Des dossiers que l'administration américaine ne veut pas laisser Trump gérer seul. Un signe que le niveau de confiance dans les compétences du Président est au plus bas, même à la Maison Blanche...
(LpR/Picture : Belga)