Economie

C'est un gigantesque chantier qui attend, quoi qu'il arrive, le ministre de la Santé du prochain gouvernement. Il faudra en effet trouver 1,4 milliard d'euros supplémentaires pour pouvoir continuer à rembourser nos médicaments en 2024. C'est la conclusion à laquelle est arrivée le dernier rapport du Comité de monitoring, relayé ce lundi par De Morgen et Het Laatste Nieuws.

Les prévisions du comité de monitoring pour la période 2021/2024 sont peu rassurantes. Le coûts des médicaments devraient grimper de près de 30% dans cet intervalle pour atteindre 6,6 milliards d'euros en 2024.

D'ici là, la facture des médicaments (appelés "fournitures pharmaceutiques" dans le rapport) aura augmenté à un rythme qui rendra difficile le maintien de l'équilibre budgétaire. La population vieillissant et les médicaments étant de plus en plus chers, l'effet sur le budget sera désastreux et mécanique soulignent De Morgen et Het Laatste Nieuws.

Parallèlement, l'industrie pharmaceutique, boostée par la recherche, devrait lancer dans les années qui viennent de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies particulièrement coûteuses. Mais il faudra des années pour savoir si ces nouvelles molécules méritaient d'être financées financer. Le ou la successeur de Maggie De Block (Open Vld) devra donc faire des arbitrages difficiles et douloureux.

L'actuelle ministre de la Santé, de son côté, recommande de négocier un nouveau pacte d'avenir avec le secteur pharmaceutique. Le précédent pacte aurait permis à la Belgique d'économiser 1,1 milliard d'euros en soins de santé.

Une vision quelque peu angélique, d'après la Cour des comptes, qui pointe que le budget a néanmoins dérapé et le pacte n'a pas été à la hauteur des attentes.

(LpR avec Belga - Picture : Pixabay)