Avons-nous échappé à un autre grave attentat?
Deux semaines après la dramatique attaque de Liège où Benjamin Herman, un détenu radicalisé, a assassiné deux policières et un étudiant, un autre prisonnier radicalisé a réussi à échapper à la police pendant plus de 30 heures, alors qu'il n'était pas rentré de son congé pénitentiaire. Au terme d'une longue traque, il a finalement été retrouvé chez une nièce, où il s'était réfugié.
L'an passé déjà, Abdelouafi T., 31 ans, n'était pas revenu à la prison au terme de son congé pénitentiaire. "Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Je ne me laisserai pas prendre. Si j'avais des armes avec moi, vous seriez déjà morts," hurlait-il aux agents au moment de son arrestation.
Het Laatste Nieuws a appris de bonne source au sein de la prison où il était détenu que cet individu avait eu de nombreux contacts avec des terroristes avérés comme Nizar Trabelsi, Mehdi Nemmouche, l'auteur de l'attaque du Musée juif, ou Younes Delefortrie, parti combattre en Syrie.
Le Ministre de la Justice, Koen Geens, avait pourtant promis un screening renforcé pour les détenus figurant sur la liste des personnes radicalisées comme c'était le cas pour Abdelouafi T. En attendant que ce screening soit devenu réalité, M. Geens avait demandé que plus aucun congé pénitentiaire ne leur soit accordé.
Mais cette mesure ne vaut que pour les détenus qui demandent un congé pénitentiaire, ce qui n'était pas le cas de Abdelouafi T.: c'est en effet le tribunal d'application des peines qui lui avait accordé cette autorisation de sortie. Le Parquet d'Anvers demande maintenant que cette autorisation lui soit retirée.
Un nouveau couac judiciaire qui a peut-être failli tourner en un nouveau drame terroriste dans notre pays.
(LpR avec Fausto - Source: Het Laatste Nieuws/Picture: Belga)