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Les confidences des proches du tueur de Liège

Alors que les heures passent, le profil de l'auteur du triple assassinat de Liège, Benjamin Herman, 36 ans, se précise peu à peu. Sa maman s'appelle Martine, son frère, Dimitri, et sa sœur, Sophie.

On sait désormais que Benjamin Herman avait à son actif de nombreux faits de vols, de violences et de trafic de stupéfiants.

Malgré ce lourd passif judiciaire, Benjamin Herman n'a pas connu la misère dans ses jeunes années. Selon un proche de la famille, l'éducation qui lui a été donnée était bonne mais la poigne parentale pas assez forte. "Son frère et lui ont sans doute été un peu trop livrés à eux-mêmes durant leur enfance."

"Le papa travaillait énormément, y compris après la journée. La maman travaillait elle aussi beaucoup. Ils se sont ensuite séparés. Au niveau de la scolarité, cela n'a pas été brillant pour ces enfants. Ils ont fait leurs classes primaires, leurs classes inférieures et puis c'est tout", raconte un proche de la famille à La Libre. La relative absence de ses parents l'aurait miné psychologiquement et conduit vers la petite délinquance

Benjamin et Dimitri Herman se sont alors progressivement écarté du droit chemin. "Vers l'âge de 14-15 ans, il y a eu un placement en IPPJ. Depuis, son frère et lui sont passés par plusieurs institutions. Ils sont aussi passés par la prison et ils ont depuis disparu du paysage", poursuit ce proche.

Les années passant, c'est l'escalade chez Benjamin Herman. "Dans le passé, on a fait des bêtises ensemble, mais son frère et lui ne se sont pas arrêtés", avoue un autre proche de la fratrie.

C'est à la prison de Lantin, où il était détenu, que Benjamin Herman se serait radicalisé. Un Coran et un tapis de prière ont été retrouvés dans sa cellule. "Il y a huit ou neuf mois, on m'a dit qu'il s'était calmé. Il purgeait sa peine. Il ne fumait même plus la cigarette et faisait du sport… Peut-être un commencement de radicalisation déjà à ce moment-là", suppose cet autre proche.

Suite aux événements de mardi matin, une perquisition a eu lieu au domicile de sa mère, à Rochefort. "Je suis allée la voir, elle est dans un état pas possible. Je ne sais pas si elle s'en remettra un jour", regrette la tante de Benjamin Herman.

"Quand j'ai vu le flash spécial, je n'ai pas réalisé de suite qu'on parlait de lui. C'est terrible, je n'arrive pas à le croire. Comme d'autres jeunes, il venait tout le temps à la maison. Il jouait notamment dans le ruisseau qui passe derrière la maison. Dans mon souvenir, quand il était petit, c'était vraiment un garçon sympathique, normal, beau et adorable. Il n'y avait jamais de problème avec lui", confie Claudia dont la fille faisait partie du même groupe de jeunes que Benjamin Herman.

(LpR - Source : La Libre /Illustration picture : Belga)

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