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Alost peut-il empêcher Ostende d'être champion ?

Mené une victoire à deux en demi-finale face au Belfius Mons-Hainaut, Okapi Aalstar a trouvé les ressources nécessaires pour s'imposer deux fois d'affilée et obtenir ainsi son ticket pour la finale. Les Montois ayant oublié de gagner, les Okapis ont parfaitement joué le coup en gérant comme il le fallait les minutes les plus importantes d'un match: les dernières. Leur place au stade ultime de la compétition est dès lors logique et méritée. Face à eux se dresse l'épouvantail, un monstre à 12 têtes, le BC Ostende. La demi-finale face aux Antwerp Giants a le plus souvent semblé être un bon entraînement tant les Ostendais étaient les plus forts. On en oublierait même que l'équipe de Dario Gjergja reste sur 14 victoires consécutives en championnat. La dernière défaite remonte au 26 mars. C'était justement à Alost. Une source d'espoir pour une finale que l'on annonce à sens-unique et dont l'intensité devrait être moindre que la demi-finale, devenue un classique, Mons-Alost ? Les spectateurs neutres l'espèrent en tout cas. Personne, sauf Ostende (et encore), ne sortirait gagnant d'une démonstration ostendaise en trois manches sèches. Analyse des forces en présence.

 

1. La distribution/Avantage Ostende. Dusan Djordjevic face à Derek Raivio. Le chef d'orchestre contre le magicien. Si le Serbe a été sacré MVP de la saison, Raivio n'est pas loin derrière. On aura donc ce qu'il se fait de mieux en Belgique à ce poste. Pour les remplaçants, il n'y a pas photo entre Marnegrave et Steinbach. 

 

2. La périphérie/Avantage Ostende. Si le duo alostois Butler/Releford n'a rien à envier au duo Thompson/Salumu, le BCO est bien mieux armé grâce à un banc 18 carats avec Serron, Ponitka voir même Petrovic. Alost pourrait trouver son salut si Lee Cummard évolue plus aux ailes qu'au poste 4. 

 

3. Le poste 4/Avantage Ostende. Avec Pierre-Antoine Gillet et Wes Wilkinson, Ostende aura fort à faire face à Lee Cummard et Ian Hanavan. Deux approches différentes avec le côté physique/vitesse d'Ostende et le jeu plus tactique et placé des deux Alostois à ce poste. Pas évident à départager mais la puissance des deux Ostendais pourrait faire la différence. 

 

 

4. L'intérieur /Avantage Alost. La blessure d'Echenique en demi-finale est la seule mauvaise nouvelle pour Ostende. Déjà privé de Wright, Ostende remet son sort au mains de deux jeunes: Berggren et Boukichou, seuls pivots spécifiques. Si l'Américain a déjà démontré tout son talent, ces finales sont une belle opportunité pour le Belge Boukichou. Histoire de changer de statut. Okapi peut se reposer sur deux intérieurs d'expérience : Chris Young et John Tofi. 

 

5. Le mental/ Egalité. Gonflés à bloc par leur qualification après un duel épique face à Mons-Hainaut, les Alostois sont prêts pour la finale. Sans doute soutenu par un nombreux public, Alost sait également que la pression est à 100% sur les Ostendais. Mais cela ne sera pas un problème pour le BCO. On peut faire confiance à Gjergja dans ce domaine.

 

6. Le physique/Avantage Ostende. Avec 8 matchs joués en 18 jours, contre 3 à Ostende, la balance penche complètement dans le camp ostendais. Outre ce différentiel de temps de jeu, le BCO est l'équipe avec la plus grande rotation puisqu'il est rare qu'un joueur joue plus de 22 minutes. Tout le contraire d'Alost où Raivio et Butler restent sur le parquet plus de 34 minutes en moyenne. Une comparaison : Thompson a joué 63 minutes depuis le 14 mai contre 262 à DaSean Butler. (A.B/Picture:Belga)

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