Cela restera certainement comme une des images fortes de ce Giro. Après avoir obtenu une superbe septième place au sommet du mythique Zoncolan, samedi, mais déçu de n'avoir pu couronner par une victoire le travail de sape de son coéquipier Edoardo Affini, George Bennett a tenu à accompagner son ami à la dérive sur la montée finale après avoir passé une première fois la ligne d'arrivée.

 

Parti avec son leader dans la grande échappée matinale qui a marqué l'étape de samedi, finalement remportée par Lorenzo Fortunato, l'Italien Edoardo Affini avait été une des chevilles ouvrières de ce groupe de fuyards, travaillant sans relâche pour maintenir l'écart avec le peloton dans les portions plates

 

 

Son abnégation a touché le champion de Nouvelle-Zélande George Bennett, désolé de n'avoir pas pu conclure cet effort collectif par une victoire. Alors qu'il redescendait le col pour rejoindre le bus de son équipe, George Bennett a croisé Edoardo Affini qui peinait pour conclure cette étape en raison des efforts fournis durant la journée. Ne souhaitant pas laisser en difficulté son coéquipier, le Néo-Zélandais est reparti en direction de l'arrivée afin d'apporter tout son soutien à l'Italien, qui a fini par passer la ligne d'arrivée en 75e position, 24 minutes après Lorenzo Fortunato, alors que Bennett affrontait une deuxième fois les pourcentages assassins des trois derniers kilomètres du Monte Zoncolan. 

 

 

Le lendemain, George Bennett a tenu à saluer Edoardo Affini via un message publié sur son compte Instagram. "Un salut amical à l'ami Edoardo Affini pour avoir mené l'échappée toute la journée hier (samedi)", a écrit le Néo-Zélandais en commentaire d'une photo montrant les deux coureurs dans les pentes du Monte Zoncolan. 

 

"Je suis dégoûté de ne pas avoir pu finir le travail dans le final, je n'en avais plus suffisamment dans les jambes après un tel départ. Je vais faire un cauchemar de ces 200 kilomètres à pleine vapeur avec vent de face pour le reste de ma vie."

Dimanche, le coureur kiwi a tenu à donner quelques précisions, toujours sur les réseaux sociaux : "J'ai lu un peu partout que j'avais monté le Zoncolan deux fois. J'ai déjà eu un mal  fou à finir la première escalade, alors... J'ai simplement pédalé quelques centaines de mètres avec Edoardo pour le remercier et m'excuser de n'avoir pas gagné", écrit-il pour conclure cette belle histoire.

 

(LpR/ Picture : Cor Vos - Website Team Jumbo-Visma)

 

Cet article, écrit par la rédaction de Tagtik est paru pour la première fois sur le site de notre client Proximus Pickx, rubrique cyclisme.