Jankovic a-t-il vu le match de son équipe?
Si Lierse-Standard (1-0) avait été un film, on aurait pu le qualifier de navet de l'année. Car à part le but du Lierrois Benson, durant 90 minutes les deux équipes n'ont quasiment rien montré.
Certes, les Pallieters ont l'excuse d'avoir été rapidement dans la gestion après l'ouverture rapide du score, mais les Campinois n'ont jamais été inquiétés par un Standard effarant et triste, hormis dans la toute dernière ligne droite du match, au moment du générique final de la rencontre.
Les Rouches ont été fades, gris, absents, réussissant la prouesse d'être encore plus transparents que lors de leurs derniers matches en phase régulière du championnat. Belfodil a fait dans le casting pour un remake de L'Homme invisible, Orlando Sa s'est contenté de râler sur ses équipiers, Fai et Andrade ont donné dans le festival de mauvaises passes et Scholz n'a été que l'ombre de l'ombre de son ombre.
Pourtant, après cette scandaleuse démission collective de son équipe, loin d'être ulcéré ou de présenter des excuses aux supporters qui ont fait le déplacement, Aleksandar Jankovic, le coach du Standard, a affiché une étonnante bienveillance à l'égard de ses hommes.
"On était dans l'envie et on voulait bien faire" a réagi le mentor serbe au micro de la RTBF. "Malheureusement, on est dans une mauvaise période mais on continue à travailler sérieusement pour remonter la pente. Moralement, c'est un coup dur de perdre un match où tu n'es pas tellement en difficulté. C'est un coup dur de plus cette année mais il faut avoir la force de subir ces coups et continuer" a-t-il encore conclu, lui qui a reçu l'assurance de Bruno Venanzi, le président de la Maison Rouche, qu'il resterait en poste jusqu'à la fin de la saison.
(Dupk/Picture : Photo News)