Tagtik

Le dégoût de Felice Mazzu

Tout avait pourtant si bien commencé. La première mi-temps de Charleroi-Standard avait eu tous les ingrédients d'un derby quasiment d'Epinal. Engagement des 22 acteurs, mais aussi fair-play sur le terrain et chants en tribunes à en donner la chair de poule. Deux buts magnifiques, deux équipes aux styles contrastés, la fête avait été totale durant les 45 minutes initiales comme un écho incarné de l'aznavourien "Emmenez-moi au bout de la terre, Emmenez-moi au pays des Merveilles" entonné en tribune. Puis, il y a eu la mi-temps. Et puis, il y a eu tout ce qu'on n'aurait jamais voulu voir. L'inexplicable lâcheté de quelques syphonnés et givrés du cerveau qui ont profité de l'anonymat de la foule et des gradins pour tuer le match à coups de jets de pétards, de briquets et de gobelets de bière. Les buts somptueux de Belfodil et de Sa n'ont plus tenu dès lors que d'un ultime sourire, d'un dernier souffle rendu par un football assassiné. Car dimanche, c'est le football qui a perdu. Comme lors du Charleroi-Standard de l'an dernier. A en dégoûter Felice Mazzu qui après le match a livré une brève réaction sur Sporza. "En tant qu'entraîneur, ce qui compte pour moi, c'est le sport, la compétition, les défis" a déclaré le coach des Zèbres avant d'exprimer tout son dépit. "Ce n'est plus du sport. Quand on voit des situations comme ça, c'est des journées où on est dégoûté d'être entraineur de foot". (Dupk/Picture : Belga)    

Pour aller plus loin