Le non-match du Standard ulcère Jeunechamps
Le Standard poursuit son naufrage. Manifestement, l'épave du vaisseau rouche n'a pas encore tout à fait touché le fond, car chaque semaine, malgré le timide sursaut contre l'Union, elle s'enfonce un peu plus dans des profondeurs abyssales.
Au Stayen, samedi soir, on n'a même pas vu quelque chose qui aurait pu ressembler à un orchestre du Titanic qui aurait entonné un dernier air funèbre aussi déchirant que pathétique.
Trois tirs cadrés des Rouches en 90 minutes. Un nombre incalculable de mauvaises passes. Une inconsistance, une transparence totales dans le jeu. Bref, une parodie de football, mais qui n'avait rien de rigolo, interprétée par des acteurs qui ne paraissaient guère se soucier ni de leur fan-club, ni des téléspectateurs qui pourtant contribuent à ce qu'ils soient rétribués comme des stars.
Après cette nouvelle débâcle, José Jeunechamps a eu au moins un mérite. Il n'a pris aucune pincette pour parler de la prestation de son équipe.
"Je suis gêné : si je croise un supporter du Standard, j'aurai envie de me cacher" a confié dans la DH le dépanneur déconfit. "On est pros et je ne voulais pas faire les PO2 comme un baraki. On est pros , mais les joueurs ne l'ont pas été ce samedi. Salissent-ils l’image du club ? Oui" a encore fulminé l'entraîneur ulcéré qui, sur le coup, semble consommer un divorce avec son vestiaire.
(Dupk/Picture : Belga)