Le RWS Bruxelles, beaucoup de questions, très peu de réponses
Le RWS Bruxelles est le champion surprise de la D2. Un club géré, dirigé et entrainé par un seul homme : John Bico. Un homme qui connait évidemment le football comme sa poche. Intelligent, roublard, bluffeur, volontiers provocateur, il vient de prouver que ces qualités qu'on prête traditionnellement aux agents des joueurs peuvent aussi fonctionner pour faire gagner une équipe de football. Seul contre tous, raillé, parfois insulté, l'agent camérounais a gardé le cap, a rendu quelques coups et a finalement médusé le monde du football belge. Le RWS Bruxelles, club sans supporters, sans ancrage, sans histoire, est parvenu à faire la nique à l'Antwerp, avec ses 13.000 supporters par match et son histoire glorieuse qui nourrit le romantisme d'une partie du monde anversois de football. Car le football professionnel ne fait plus du tout dans le sentiment. John Bico l'a parfaitement compris et a surfé allègrement sur cette vague que d'aucuns qualifient de cynisme . Mais l'homme fort du RWS Bruxelles n'en a cure. Puisqu'il a gagné. Il lui reste à présent à convaincre lundi la Cour Belge d'Arbitrage pour le Sport pour obtenir la licence de football professionnel. Il n'en reste pas moins que même avec une licence professionnelle, Bico continuera de susciter des questions. Ainsi qui le finance? Voire comment se finance-t-il? Quelles sont les motivations qui l'animent? Tout a été déjà écrit à ce sujet sans que clarté ait jamais été faite sur le sujet. Car Bico sait parfaitement garder ses zones d'ombre. Comme d'autres agents d'ailleurs qui du Canonnier au Freethiel en passant par le Stade des Eperons d'Or font désormais les jours et les nuits de notre football professionnel. Mais lundi, on aura au moins deux réponses à deux questions. Le RWS Bruxelles aura-t-il sa licence? Et dans quel stade évoluera-t-il la saison prochaine? (Dupk/Picture : Photo News)