Le Sporting de référence, c'est désormais l'autre!
Le Sporting de Charleroi a pris le dessus sur le Sporting d'Anderlecht pour finalement signer une victoire indiscutable et méritée. Si le match a longtemps tenu d'une partie d'échecs, Felice "Kasparov" Mazzu a prouvé qu'on pouvait forcer l'échec et mat rien qu'en glissant intelligemment ses pions.
A Charleroi, on joue depuis des saisons sans roi, sans reine et sans fou. Tout passe par les pions qui étouffent l'adversaire et par les tours qui arpentent les flancs pour faire craquer la défense adverse jusqu'à ce que l'un ou l'autre cheval ne désarçonne complètement le dispositif d'en face par un mouvement à la trajectoire inattendue.
Le jeu est maîtrisé, huilé et les automatismes toujours mieux ancrés au fil de saisons qui passent. Les Zèbres progressent. Les Zèbres donnent l'impression de pouvoir toujours aller plus loin.
Du côté des Mauves, le constat est moins enthousiasmant. Car si René Weiler joue également aux échecs, lui utilise roi et pièces majeures comme de simples pions, aux courses freinées par des coups sortis des manuels les plus prudents et surtout les plus académiques. L'an dernier, le coach suisse avait demandé du temps pour que les choses puissent se mettre en place et que ses joueurs assimilent ses préceptes.
Douze mois plus tard, et malgré un titre (grisouille) de champion, on a l'impression que tout reste à faire, que les stars mauves jouent contre nature et surtout s'emm... sur le terrain comme leurs supporters en tribune.
L'entraineur du Sporting d'Anderlecht n'a plus l'excuse de la reconstruction d'une équipe. Et sur ce qu'on a vu dimanche au Mambourg, on a déjà peur de voir ces Mauves-là à l'oeuvre en Champions League. Certes, une compétition n'est pas l'autre. Mais si on peut être un champion petit bras en Belgique, sur les terrains d'Europe, le petit bras est proche du manchot.
(Dupk/Picture : Belga)