Matches truqués, l'étude qui inquiète!
La FIFpro a mené de concert avec l'Université de Manchester une vaste enquête mondiale qui s'appuie sur les témoignages de près de 14 000 joueurs de 54 pays et de 84 championnats en Europe, en Amérique et en Afrique. Les joueurs ont ainsi été invités à répondre à 23 questions sur des thèmes "comme les salaires, contrats, transferts, l'entraînement, le trucage des matchs, la violence, la sécurité de l’emploi, la santé, le bien-être et l'éducation". Et la synthèse qui s'en dégage, c'est celle d'un monde de précarité d'emploi, de carrières courtes et de ... bas salaires avec plus de 45% des footballeurs interrogés qui touchent moins de 1.000 dollars par mois. Le salaire mensuel net moyen dans le monde entier est compris entre 1 000 et 2 000 dollars (USD). Seulement 2% des joueurs perçoivent un salaire annuel de 720.000 dollars ou plus. En outre 41% des footballeurs ont déclaré avoir été confrontés lors de ces deux dernières saisons à des retards de paiement de leur salaire. Et la FIFpro de prévenir que cet environnement de précarité est évidemment terrain propice pour certaines malversations, comme le trucage des matches. "Près de 7 % des joueurs ont signalé qu'ils avaient personnellement été approchés en vue de truquer des matchs au cours de leur carrière, ce chiffre allant jusqu'à 11 % pour les joueurs de la trentaine. Les joueurs de tranches salariales inférieures ou payés en retard avaient plus de chances de se voir offrir des pots-de-vin pour truquer les matchs" écrit le syndicat des joueurs qui invite la FIFA à se pencher sérieusement sur ces dysfonctionnements. "Nous disposons maintenant d'une base de données probante pour les réformes nécessaires dans le secteur du football. Retards de paiement, transferts forcés et entraînement isolé – tout ceci doit faire partie du passé" exige enfin la FIFpro. (Source : fifpro.org)(Dupk/Picture : Belga)