Football

A Skopje, mercredi soir, lors du match de Supercoupe UEFA, Manchester United a été inexistant face au Real de Madrid. A l'exception des dix premières minutes et du dernier quart d'heure de la rencontre, on n'a pas vu les Red Devils qui se sont pris une véritable leçon de football administrée par les artistes madrilènes.

Malgré des transferts pour plus de 350 millions d'euros depuis que José Mourinho a débarqué à Old Trafford en 2016, Man U a été en effet dominé dans tous les registres du jeu par l'équipe de Zinedine Zidane.

Là où les Mancuniens ont évolué selon un schéma de jeu rigide, stéréotypé, convenu et ultra-prévisible, les Merengues ont régalé, comme s'ils amusaient à la limite de la frivolité, laissant libre-cours à leur fantaisie, même si en amont on peut supposer que Zinedine Zidane avait évidemment remis quelques consignes tactiques à ses joueurs.

Mais les Modric, Isco, Benzema, Bale, Kroos et Carvajal ont respiré la spontanéité et la joie de jouer tandis que les Pogba, Lukaku et autre Matic n'ont cessé de tirer la langue et de tracer de lignes de course qui tenaient des sangles d'une camisole de force.

Hier à Skopje, le Real a parfaitement tenu son rang. Quant à Man U, il aurait pu céder sa place à Westerlo qu'on y aurait vu que du feu, tant le duel était disproportionné entre deux équipes ne boxant pas dans la même catégorie.

L'idéologue Mourinho ne semble plus être que la caricature de lui-même, recyclant ses vieilles idées et ses vieilles recettes qui, aujourd'hui non seulement ne transcendent plus ses joueurs, mais qui plus est les transforment en tâcherons tétanisés par la peur de mal faire.

Sur le chantier de la saison 2017/2018, le Special One s'est pris une grosse tuile sur la tête.

(Dupk/Picture : Belga)