Mourinho définitivement has been?
José Mourinho était jusqu'il y a peu la star incontestable de la corporation des entraineurs. Pour beaucoup d'observateurs, ainsi que pour lui-même, bien sûr, il était même le meilleur entraineur de l'histoire du football. Mais il a été viré de Chelsea en décembre dernier et remplacé par un entraineur quasi septuagénaire qui n'affiche d'autres ambitions que de colmater les brèches à Stamford Bridge. Est-ce la chute pour le grand coach portugais, le schuss vers les abîmes de l'anonymat? Daniel Taylor, journaliste du prestigieux Guardian britannique, n'est pas loin de le penser dans les pages dominicales de son journal en taillant au Special One un costard de has been. "Imaginez les options qui attendent Mourinho si la direction d'Old Trafford devait avoir fait définitivement une croix sur son nom. Il a brûlé tellement de ponts qu'il se retrouve aujourd'hui dans un no man's land du coaching" écrit Taylor qui voit dans les tergiversations des dirigeants de Man U plus qu'une défiance envers un coach à l'égo démesuré qui un jour avait déclaré à propos de Dieu : "Il doit penser que je suis un type génial. Sinon, il ne m'aurait pas tant donné. il doit avoir une très haute opinion de moi". Et le journaliste de poursuivre son édito au picrate en faisant observer que les grands clubs de la planète ne se pressent plus au portillon pour s'offrir ses services. Manchester City en pince pour Guardiola. Le Real a misé sur Zidane. Arsenal et le Barça n'ont que mépris pour Mourinho. Liverpool a Klopp. Le Bayern n'a même pas sondé l'entraineur portugais pour remplacer Guardiola. Et le PSG s'apprête à prolonger Blanc. Bref, se demande Daniel Taylor, y a-t-il encore un avenir pour le mentor portugais? (Dupk/Picture : Belga)