Un des candidats acheteurs du Sporting a-t-il un milliard d'euros de dettes?
Le quotidien Het Nieuwsblad pose la question dans son édition de ce jour. Qui est vraiment Paul Gheysens? Le sauveur du football belge? Ou un nouveau Jean-Pierre Van Rossem, voire un nouveau Lernout Hauspie?
Le journal a interrogé le journaliste d'investigation Ludwig Verduyn qui a mené des recherches et qui affirme que Gheysens, pourtant recensé comme la 28 ème fortune du pays, afficherait une ardoise de près d'un milliard d'euros, une ardoise que se partageraient les différentes sociétés de la nébuleuse Gheysens. Par ailleurs, le journal donne également la parole à un économiste qui dresse un portrait peu complaisant du promoteur immobilier.
"Selon moi, Gheysens est une version plus maline de Jean-Pierre Van Rossem. N'avait-il pas lui aussi acheté une écurie de Formule 1 avec l'argent des autres? Il y a trois mondes dans lesquels la traçabilité de l'argent est difficile : la construction, le commerce des chevaux et le football (ndlr. trois domaines dans lesquels Gheysens évolue comme un poisson dans l'eau). Si j'étais Monsieur Vanden Stock, je ne lui conseillerais pas de vendre le club à monsieur Gheysens" affirme cette source. Enfin, le papier cite encore une série de montages financiers et fiscaux qui n'auraient rien à envier aux Paradise Papers.
Reste que l'article n'est pas uniquement à charge. Il concède au patron de Ghelamco une intelligence des affaires digne d'un maquignon, un style bulldozer et jusqu'au-boutiste et surtout une certaine aura qui fait dire à un entrepreneur qui travaille depuis longtemps avec Gheysens : "Beaucoup de ses travailleurs se jetteraient au feu pour lui. C'est un homme correct. Toutes ces histoires qui circulent sur lui sont motivées par la jalousie". Bref, le match du rachat du RSC Anderlecht a débuté. Tous les coups sont-ils permis?
(Source : Het Nieuwsblad)(Dupk/Picture : Photo News)