Né un 15 juillet : Marky Ramone, dernier des Mohicans du punk américain
Il est né à Brooklyn (New York) en 1952 et, pour l’état civil, porte le patronyme plutôt banal de Marc Bell.
Batteur de l’emblématique groupe punk américain The Ramones, il aurait pu rester discrètement derrière ses fûts de batterie, continuer à laisser l’avant-scène au grand échalat Joey qui prenait un malin plaisir à faire virevolter son pied de micro, au bassiste Dee Dee qui a toujours aimé porter son instrument bas sur le bassin (comme Jean-Jacques Burnel des Stranglers) ou au cisailleur de riffs coups de poing Johnny. "One two three four" comme lançait Joey avant chaque morceau de maximum trois minutes, Aujourd"hui, il est pourtant le seul survivant de cette (fausse) fratrie déjantéequi a connue -comme dans les vraies- des bagarres épiques !
Touts juste cinquantenaire, Joey est parti le premier en 2001 des suites d’un lymphome. La petite histoire prétend qu’!lécoutait "In A Little While" de U2 lorsqu’il a poussé son dernier souffle. Un an après lui, Dee Dee tirait sa révérence en 2002 lui aussi à l’âge de 50 ans à la suite d’une overdose d’héroïne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le coeur de Johnny penchait plutôt pour les Conservateurs et il était un grand admirateur de George Bush père. Pas certain que tous les Gabba Gabba Hey maniaques apprécient ! Après des années de combat contre un cancer de la prostate, il est décédé en 2004 à l’âge de 55 ans.
Même s’il n’a rejoint les Ramones qu’en 1978 (après l'enregistrement du premier album éponyme) et a commis quelques infidélités, Marky Ramone est donc bien le dernier gardien du temple. S’il a aussi signé une collection, de blousons en cuir évidemment, pour Tommy Hilfiger en 2009, Marky s’emploie surtout à revisiter les classiques du quatuor au sein de Blitzkrieg qui tire son nom de la chanson "Blizkrieg Bop", un brûlot de 2 minutes 13 qui ouvrait le premier album des Ramones. Cette chanson soulignait déjà l’univers littéraire complexe des lascars puisque le refrain consistait pour l’essentiel en un Hey ho, let’s go ! répété ad libitum.
Photo : Marky Ramone’s Blitzkrieg au Lokerse Feesten le 6 août 2019 à Lokeren en Belgique (© Etienne Tordoir)