France-Belgique, c'est aussi une guerre des marques
Derrière les enjeux purement sportifs des deux demi-finales de la Coupe du Monde s'en cachent d'autres, moins avouables, mais tout aussi importants. En coulisses, les équipementiers des quatre équipes encore qualifiées ne perdent pas une miette du spectacle.
La Croatie, l'Angleterre et la France sont sous contrat avec Nike, les Diables Rouges étant les derniers représentants d'Adidas encore en lice.
Depuis 1998, les deux grands équipementiers se partagent à tour de rôle les premiers rôles du Mondial dans une formidable ronde de marketing qui fait gruimper les ventes de la marque aux trois bandes et celles des maillots à la virgule.
Ainsi après une finale France (Adidas) – Brésil (Nike) en 1998, on a eu droit à une finale 2002 entre le Brésil (Nike) et l'Allemagne (Adidas) avant que l'Italie (Puma, une exception à la règle) n'en découse en 2006 avec la France (Adidas), l'Espagne (Adidas) avec les Pays-Bas (Nike) en 2010 et l'Allemagne (Adidas) avec l'Argentine (Adidas) en 2014.
La dernière finale entre Allemands et Argentins était donc la première à opposer deux équipes de la même écurie commerciale, puisque lors des quatre tournois précédents, on n'avait jamais eu une finale homogène à trois bandes, ni une finale à deux virgules.
Un bon présage pour les Diables, qui selon cette logique purement mercantile, devraient donc se qualifier pour la finale?
La Belgique, longtemps équipée par Burrda (marque qatarie) a sans doute été bien inspirée en signant immédiatement après le Mondial 2014 un contrat avec Adidas...
Et que le meilleur gagne...
(Dupk avec LpR/Picture : Alternative View Portraits - 2018 FIFA World Cup Russia)