Jacques Rogge : "Le réchauffement peut affecter les Jeux à long terme"
Alors que certains sites devant accueillir des épreuves des Jeux Olympiques (du 12 au 28 février) offrent un décor surréaliste avec de la neige déplacée ou artificiellement créée partout où c'est nécessaire, les têtes pensantes de ces jeux de Vancouver commencent à trouver la farce un peu moins drôle. "Nous ne serons pas dans un environnement avec un grand tapis blanc", regrette Jacques Rogge, le président du CIO qui a reconnu lundi la menace que le réchauffement climatique fait peser sur la bon déroulement des JO d'hiver à l'avenir. "Oui, le réchauffement planétaire est un phénomène qui peut affecter les Jeux Olympiques d'hiver à long terme" a-t-il précisé devant un parterre de journalistes. Pourtant, les manitous de l'olympisme avaient pris toutes leurs précautions. "Dorénavant, pour attribuer les Jeux, nous nous renseignons sur les statistiques d'enneigement des sites et sur les conditions météo locales. Mais également sur les possibilités de pallier le manque de neige, soit par la fabrication de neige artificielle, soit par le transport de neige. (Pour Vancouver), nous avons reçu des rapports d'experts, des organisateurs et de la Fédération internationale de ski, il n'y a aucune inquiétude sur la tenue des épreuves". Mardi, les organisateurs ont permis aux médias de voir pour la première fois le site de Cypress Mountain, où se dérouleront les épreuves de snowboard et de ski acrobatique. Avec son ballet incessant d'hélicoptères et de camions déversant des tonnes de neiges dans un champ de boue, la montagne ressemblait plus à un bunker en état de siège qu'à qu'à un lieu propice à la trêve olympique. (LB avec AFP et Reuters/Picture : Belga)