"Martinez est d'une mauvaise foi exaspérante"
Robert Waseige, ancien sélectionneur, est évidemment un observateur attentif et passionné des Diables Rouges . Il a donné son point de vue sur les défis qui attendent l'équipe nationale belge à partir de ce lundi.
A la question de savoir quel objectif peuvent viser les Diables, Waseige se montre asses circonspect: "Je dirais que d'abord, le plus important est de sortir de la phase de groupe. On considère peut-être cela comme une formalité car le gros s'annonce après, mais c'est parfois périlleux. (...) Il faudra donc une concentration maximale pour ne pas tomber dans le piège. Il faut espérer aborder le troisième match contre l'Angleterre en étant qualifié." explique-t-il tout en s'inquiétant pour la défense, perturbée par la enième blessure de Vincent Kompany.
"Kompany mais aussi Vermaelen. On a appris qu'il avait recommencé à courir. On l'a revu à l'entraînement, devant la caméra. C'est très bien mais on ne sait pas s'il s'est vraiment entraîné, dans quel état réel il se trouve, ... Cela commence à bien faire", s'étonne-t-il, tout en disant comprendre la décision de Martinez de renvoyer Laurent Ciman à la maison.
"S'il n'a pas reçu l'assurance, il a au moins dû avoir certains encouragements de la part du staff médical. Ce qui est sûr, c'est que ça va être tout juste. Martinez prend ses responsabilités. C'est un risque, mais un risque calculé. Nous n'avons pas assez d'éléments défensifs capables de prendre la relève de ces deux blessés. Pour aller loin, nous aurons besoin d'une défense à la hauteur de l'événement", prévient-il.
Evoquant le rôle et la forme d'Eden Hazard, l'ancien sélectionneur se dit impressionné : "Je considère qu'il constitue la clé, ou l'une des clés, du collectif belge. C'est vrai qu'il a particulièrement été flamboyant lors des deux derniers matches de préparation. Il faudra espérer qu'il maintienne ce niveau désormais. J'espère qu'il n'était pas en forme dix jours trop tôt...", pointe-t-il.
Comment un sélectionneur vit-il les relations parfois conflictuelles avec la presse? "Pour ce qui est de Martinez, de ce que je vois à travers les médias, je crois qu'il le vit bien. Mais il faut dire qu'il est d'une mauvaise foi exaspérante, notamment sur le cas de Nainggolan. Mais c'est de bonne guerre. Il ne reconnaîtra jamais certaines choses. Un choix tactique... ? Ceci dit, c'est lui qui a le pouvoir de décision et de responsabilité. Je dis : 'Laissez-le travailler'. Pour l'instant, ses résultats sont excellents", explique-t-il.
(LpR - Source : Belga/Picture : Belga)