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Quels sont les atouts des Diables?

Avec sa constellation de stars, la plus dense et la plus riche de l'histoire, active dans les plus grands championnats européens, les Diables Rouges ont toutes les cartes en main pour réussir un très beau "coup" en Russie. Encore faudra-t-il savoir parfaitement disposer ces talents et les faire travailler ensemble sur l'échiquier tactique. Les questions nées de la perméabilité de la défense à trois, de la fragilité physique de certains joueurs-clés, du rôle exact à confier à Kevin de Bruyne, de la polémique Nainggolan, seront autant de facteurs que Roberto Martinez devra maîtriser à la perfection, s'il veut hisser ses troupes vers le sommet mondial.

Thibaut Courtois, le mur

Même si sa dernière saison avec Chelsea a été un peu plus chaotique que les précédentes (victoire en FA Cup, tout de même), Courtois reste une des références à son poste en Europe. Avec Neuer, Oblak, Buffon, Lloris et De Gea, il fait partie des meilleurs gardiens du continent. Souvent décisif avec les Diables, capable de réflexes impressionnants, il rassure sa défense par sa taille, son timing, l'envergure de ses détentes, la qualité de ses prises de balle et son calme olympien. S'il fait un grand tournoi, les Belges iront loin. Voir la Fiche de Thibaut Courtois (lien Idalgo)

Romelu Lukaku, le serial buteur

Même s'il reste perfectible dans certains secteurs du jeu (remises, petits espaces), Romelu a largement prouvé avec Manchester comme chez les Diables qu'il était devenu une gâchette de calibre international. Très efficace des deux pieds, dominateur dans le jeu aérien, ce monstre de puissance et de vélocité peut rendre d'immenses services à la sélection, tant en contre qu'en possession de balle ou sur coups de pied arrêtés. Titulaire indéboulonnable depuis l'arrivée de Roberto Martinez, qui l'a bien connu à Everton, ‘Big Rom' débarque en Russie avec beaucoup d'ambition, et donc de pression. Auteur de 27 buts et 9 assists cette saison sous les ordres de Mourinho, il semble paré.

Kevin De Bruyne, le maestro

"Il sait tout faire, mais c'est un modèle d'humilité et de discrétion. On ne voit pas beaucoup de joueurs comme lui. C'est un des meilleurs que j'ai croisés dans ma carrière", dit Pep Guardiola de Kevin de Bruyne. Des 23 Diables, il est celui qui a le plus marqué la saison qui vient de s'achever (avec Dries Mertens, peut-être) en étant un des acteurs majeurs du flamboyant titre de City en Premier League. Sa vision du jeu, exceptionnelle, sa capacité à jouer en un temps, son rôle d'accélérateur du jeu belge, sa frappe à distance et son volume de jeu font l'unanimité. Si les rôles sont bien répartis dans l'entrejeu belge, il peut être une des grandes stars du tournoi. Voir la Fiche de Kevin de Bruyne (lien Idalgo)

Eden Hazard, un talent hors pair

On ne présente plus le capitaine des Diables. Au sommet de son art depuis 3 ans, convoité par les plus grands clubs de la planète, le lutin dribbleur et buteur de la sélection belge est un poison permanent pour les défenses adverses. Et une arme bien utile pour faire sauter les verrous les plus hermétiques, car il peut faire basculer une rencontre d'un trait de génie. Souvent installé dans le couloir gauche par Martinez, il a démontré qu'il pouvait assurer l'indispensable repli défensif dans cette zone, en perte de balle. Ce technicien hors pair, véritable artiste balle au pied, a beaucoup mûri. Quand son immense talent se fond dans la collectivité, il peut être irrésistible.

L'entraîneur : Roberto Martinez

Adepte du 3-4-3, Roberto Martinez, ancien coach d'Everton, a remodelé en profondeur le jeu des Diables, désormais mieux rôdés aux séquences de possession et plus dominateurs. Excellent tacticien, c'est un homme relativement calme et discret, à la communication toujours maîtrisée, à l'exact opposé de son tonitruant prédécesseur, Marc Wilmots, dont les qualités de meneur d'hommes et le langage coloré sont encore dans toutes les mémoires. Il accorde une grande confiance à ses joueurs en échange du respect d'un code de conduite strict, comme l'a prouvé la non-sélection de Radja Nainggolan. Le Mondial Russe, son premier à la tête d'une équipe nationale est un immense challenge pour lui. Il a au moins aussi faim que les joueurs. Et rêve d'aller plus loin qu'en 2014, où les Diables avaient quitté la compétition en quarts de finale.

(LpR/Picture : Belga)

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