Un accord secret entre Rogge et les Chinois?
L'ancien ministre raconte que Jacques Rogge a négocié avec lui pour s'assurer le vote des membres chinois du CIO en vue de son éléction à la présidence. Le livre, intitulé "Yuan Weimin et les vents et nuages du sport international" révèle comment la candidature de Pékin a réussi à s'attirer les votes de membres européens du CIO, alors que ces derniers étaient plus enclins à voter pour Istanbul ou Paris. "Bien que n'ayant pas de contrat écrit avec Rogge nous avions un accord privé" écrit Yuan, qui explique que lui et le maire de Pékin Liu Qi ont eu un rendez-vous avec Rogge dans un appartement de Genève à l'approche de la réunion décisive du CIO à Moscou. "Nous avons expliqué à Rogge que nous espérions que (lui) et ses amis soutiendraient Pékin. Rogge a dit qu'il espérait que les trois délégués chinois du CIO et les amis de la Chine le soutiendraient" (pour l'élection à la présidence du CIO, ndlr), poursuit l'ancien ministre dans son ouvrage. "Rogge m'a dit qu'il m'était très reconnaissant de le soutenir dans sa campagne pour être président et qu'il soutiendrait complètement la candidature chinoise aux Jeux Olympiques", éécrit-il encore. "Mais il espérait que la Chine comprendrait qu'il ne puisse pas exprimer sa position et son opinion publiquement". Voila qui pourrait expliquer la ferveur avec laquelle le président du CIO a toujours défendu les Jeux de Pékin, malgré les critiques faites par les défenseurs des droits de l'homme. Finalement, Pékin s's'est vue attribuer les Jeux le 13 mai 2001 et Jacques Rogge a été élu président du CIO 3 jours plus tard. Un porte-parole de M. Rogge a répondu au quotidien londonien que le président du CIO avait été élu par une large majorité et que "toute insinuation que des accords auraient été passés est complètement fausse". Jacques Rogge a été réélu président du CIO pour 4 ans le 9 octobre dernier. Il était le seul candidat à sa propre succession. (LB/Picture: photo news)