Cyclisme

Anciennement programmée entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, la classique Gand-Wevelgem s'est toujours sentie un peu à l'étroit en milieu de semaine. Depuis quelques années, la classique qui convient le mieux aux sprinters est organisée un dimanche.

Depuis 2011, Gand-Wevelgem, désormais officiellement baptisée 'Gent-Wevelgem in Flanders Fields', est en effet disputée le dimanche entre Milan-San Remo et le Tour des Flandres. Depuis l'an passé, le départ de l'épreuve est donné à Ypres, au lieu de Deinze. Le parcours (233 km) dessine un grand huit qui s'étend quasiment jusqu'à la Mer du Nord, du côté de Furnes, avant de revenir vers l'intérieur des terres.

Un riche palmarès

Bien qu'historiquement coincée entre deux monuments du cyclisme, Gand-Wevelgem compte à son palmarès toute une série de grands champions, qui lui assurent une vraie crédibilité auprès des puristes. Van Looy (3 victoires), Anquetil, Merckx (3 victoires), Hinault, Moser ou Raas ont donné à la course une partie de son lustre.

Ni vraiment classique pavée, ni vraiment hérissée de monts, elle doit on surnom de "Classique des Sprinters" à son petit nombre de difficultés et au fait que le très décrié Mont Kemmel et sa dangereuse descente sont situés à plus de 30 km de l'arrivée. Le menu des 11 côtes proposées (Scherpenberg, Vidaigneberg, Baneberg, Monteberg/Kemmelberg, pour la plupart empruntées deux fois et dans les deux sens) est bien léger par rapport à d'autres classiques typiquement flandriennes, dont le profil nous a parfois fait douter que la Belgique soit bien le plat pays. Quelques secteurs pavés et non asphaltés viennent encore pimenter le parcours.

Classique des sprinters, mais pas que...

Depuis les années 1980, la course s'est construite une réputation de classique des sprinteurs car nombreux sont ceux qui ont fait de sa dernière ligne droite leur champ d'honneur. La star italienne du sprint Mario Cipollini a gagné trois fois la course, dont une fois au sein d'une échappée. D'autres routiers-sprinteurs, comme Kelly, Bontempi, Abdoujaparov, Steels, Freire, Sagan, Hushovd ou Kristoff ont inscrit leur nom sur les tablettes de la course. Mais lors des dernières éditions, la classique des sprinters ne s'est que rarement achevée ... sur un sprint massif.

Qui pour succéder à Pedersen?

L'an passé, un groupe de 9 coureurs se détache à une bonne dizaine de kilomètres de l'arrivée avec van Aert, van der Poel, Pedersen, Trentin, Bettiol, Degenkolb, Kung, Sénéchal et Lampaert. C'est finalement Pedersen qui profitera de la rivalité encombrante entre Wout et Mathieu, le Danois ayant rejoint Matteo Trentin, Florian Sénéchal et Alberto Bettiol qui s’étaient extraits du groupe à 2 000 m de la ligne.

Cette année, les purs sprinters présents s'appelleront Sam Bennett et Davide Ballerini (Deceuninck-Quick-Step), John Degenkolb (Lotto Soudal), Elia Viviani et Christophe Laporte (Cofidis), Arnaud Démare (FDJ), Giacomo Nizzolo (Qhubeka), Matteo Moschetti (Trek), Alexander Kristoff et Fernando Gaviria (UAE) ou Tim Merlier (Alpecin).

Mais on ne compte plus le nombre de puncheurs et de baroudeurs qui seront susceptibles de leur mettre des bâtons dans les roues.

(LpR/Picture : Unsplash)

Gand-Wevelgem sera diffusé sur La Une, ce dimanche 28 mars, à partir de 13h30. Arrivée vers 16 H45.

Video : En 2005, Nico Mattan remporte la plus belle victoire de sa carrière au terme d'une inoubliable remontée et d'un véritable bras de fer avec Juan Antonio Flecha et Baden Cooke. Subjugué par les cris de la foule et avec un coup de pouce des motos, il remporte une édition inoubliable de Gand-Wevelgem. Les commentaires en anglais sont assurés par le regretté Paul Sherwen.

Video : En 2015, l'Italien Luca Paolini gagne une des éditions les plus venteuses de l'histoire. Une leçon de bordures dans cette course où certains coureurs sont renversés et jetés comme des quilles au fossé.

Cet article, écrit par la rédaction de Tagtik est paru pour la première fois sur le site de notre client Proximus Pickx, rubrique cyclisme.