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Quels sont les atouts de l'Espagne?

La Roja a connu entre 2008 et 2012 une domination sans partage sur le football européen et mondial avec à la clé deux Euros et une Coupe du Monde à son palmarès. Depuis lors, l’Espagne est en nette perte de vitesse avec une Coupe du monde en 2014 totalement ratée (élimination au premier tour) et un Euro 2016 décevant ponctué par une élimination en huitièmes de finale qui ont poussé la Fédération Espagnole de Football à engager une opération de renouveau. Vicente Del Bosque a pris sa retraite et Julen Lopetegui lui a succédé. Avant de se crasher à deux jours du Mondial pour cause de négociations avec le ReaL. Un contexte pas idéal pour la Roja, qui veut signer en lettres d’or une nouvelle page de son histoire en Russie.

Reste que les stats ne plaident pas en sa faveur. A chaque fois qu’un club espagnol a gagné la Coupe d’Europe des Champions (ou la Champions League), la Roja n’a pas répondu aux attentes (à l’exception de l’année 1960 qui avait vu le Real s’imposer en Coupe d’Europe et l’Espagne au championnat d’Europe).

Andres Iniesta : les derniers feux

C’est la star emblématique de la Roja qui met tout le monde d’accord par son talent et son immense modestie. Pep Guardiola, son ancien coach au Barça, vient de lui rendre un bel hommage après l’annonce de son départ du Camp Nou en fin de saison. « Je veux le remercier. Les gens pensent que les entraîneurs aident les joueurs mais il m’a aidé à mieux comprendre le jeu, juste en regardant comment il le sentait sur le terrain (…). Je pourrais dire beaucoup de choses mais je retiens essentiellement le plaisir de l’avoir vu s’entraîner, comment tout était facile. Je pense que la chose la plus impressionnante chez lui, c’est à quel point il a joué naturellement ». Le N°8 du Barça parviendra-t-il huit ans après à offrir un deuxième titre mondial à l’Espagne ? Insérer la video

Sergio Ramos, la teigne du Real

Sergio Ramos pousse régulièrement la chansonnette, et ose parfois l’un ou l’autre Flamenco. Ca c’est pour le côté artiste du bonhomme. Mais sur un terrain de foot, le défenseur du Real n’a rien d’un poète. Sec, musclé, roublard, tacleur, vicieux, méchant, véritable teigne, l’Andalou est sans doute le meilleur (mais aussi le plus clivant) des défenseurs de la planète. En Espagne, il est tout simplement le joueur qui a pris le plus de cartons rouges de l’histoire de la Liga. Reste qu’avec Ramos en défense, la Roja est capable de moucher toutes les attaques adverses.

L’entraîneur: gros point d'interrogation

Après la destitution du sélectionneur national Julen Lopetegui, suite à la crise d'ego du président de la Fédération espagnole Luis Rubiales, et afin d'apaiser le climat au sein de la Roja, un négociateur est arrivé d'urgence en Russie.

Cet homme, c'est Marchena, qui a été l'un des joueurs les plus importants dans le vestiaire des champions d'Europe avec Luis Aragones et de la Coupe du Monde avec Del Bosque. Il sera en charge de la médiation entre le vestiaire et le Président Rubiales.

Le licenciement de Lopetegui a laissé une plaie ouverte entre le président Luis Rubiales et le vestiaire. Les internationaux n'étaient pas d'accord avec le licenciement de Julen et l'ont dit au président. Le ton est monté entre les poids lourds espagnols et le président. Ils ont essayé de persuader Rubiales jusqu'au dernier moment de ne pas jeter Lopetegui.

Marchena est un homme de confiance de Rubiales et aussi surtout ami de joueurs comme Ramos, Piqué, Busquets, Reina, Iniesta et Silva.

De quoi apaiser les tensions? On en sera plus ce soir après le match contre le Portugal...

(LpR avec JCY et Dupk/Picture : Belga)

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