L’Union, plus Beerschot que Leicester ?
L’Union trône en tête actuellement de la 1A avec 31 points après 14 journées. Le promu bruxellois compte, par ailleurs, 4 points d’avance sur le Club de Bruges, le deuxième classé. La saison dernière, on s’en souvient, c’était un autre promu qui s’était hissé à la première place du classement après 14 journées : le Beerschot ! Mais les Mauves anversois n’avaient pas tenu sur la longueur et avaient finalement terminé à la neuvième place en fin de saison. Un tel scénario attend-t-il l’Union ?
La saison passée, jusqu’à la 14ème journée, tout paraissait sourire au Beerschot. L’équipe coachée par Hernan Losada était alors première au classement de la JPL. Elle affichait, certes, le même nombre de points que Genk et un point de plus que le Club de Bruges, mais elle empilait les buts (38 buts marqués en 14 matches) et offrait une belle dose de spectacle à chacune de ses sorties.
Toutefois, les Ratten ont ensuite calé, passant d’abord à côté d’un titre honorifique de champion d’automne, malgré un calendrier abordable à l’époque (Eupen, Mouscron et Cercle), en ne prenant qu’un point sur neuf. Contre trois adversaires de la colonne de droite. Ensuite, ils ne se sont jamais remis du départ de leur coach, Hernan Losada.
Aujourd’hui, l’Union St-Gilloise pointe elle aussi à la première place du classement, mais avec une première différence notoire par rapport au Beerschot de la saison passée: elle compte 4 points d’avance sur le deuxième classé. La deuxième différence, c’est que si les Jaunes et Bleus de la Butte ont marqué moins de buts (33) que les Anversois du Kiel, ils ont surtout une bien meilleure défense avec seulement 13 buts encaissés (contre 33 pour le Beerschot). La troisième différence, et elle n’est pas des moindres, c’est que l’Union joue devant des stades remplis de supporters, alors que l’an dernier, les matches se sont déroulés à huis clos. A domicile, au Parc Duden, ses bruyants et enthousiastes supporters supporters lui donnent des ailes. Et en déplacement, l’équipe de Mazzu profite pleinement de son art de mener des reconversions offensives rapides pour placer des contres mortels dès que l’occasion se présente. La quatrième différence, c’est que le titre honorifique de champion d’automne est loin d’être un rêve irréaliste pour les leaders actuels.
Avec quatre points d’avance et la solidité de son équipe, l’Union peut aborder ses trois derniers matches du premier tour avec une confiance raisonnable. Certes, il y a deux déplacements au programme : à Ostende et à St-Trond, pour un seul match au Joseph Marien : contre Louvain. Mais ces trois prochains adversaires émargent tous de la colonne de droite. Aussi, un 5 sur 9 couronnerait l’Union d’un premier titre symbolique, celui de champion d’automne. Un titre honorifique, bien sûr, mais qui boosterait le moral des troupes. Cinquième différence, et c’est sans doute la différence majeure, c’est que rien n’indique que l’Union devra laisser partir son coach actuel (Felice Mazzu) au mercato hivernal, ni d’ailleurs aucun de ses joueurs phares. Le club au matricule 10 semble avoir les reins suffisamment solides pour trouver les arguments convaincants qui inciteront tout le noyau à vouloir rester à bord du navire battant pavillon jaune et bleu. Même si lors des deux précédents mercatos hivernaux des St-Gillois, ils avaient vu partir Peyre à Malines et Selemani à Courtrai au moment le plus inopportun.
Aussi, cette Royale Union St-Gilloise paraît en tout cas armée pour faire mieux que le Beerschot la saison passée. Elle fait plutôt penser au KV Mechelen, le promu précédent qui avait terminé à la sixième place lors de la saison 2019/2020.
Ou alors, pour les plus optimistes, au Leicester de la saison 2015/2016…
(Dupk/picture Ben Kerckx via Pixabay)