Marat Safin et la retraite : "Il faut que je me bouge le cul!"
Marat Safin a quitté mercredi la scène du tennis international sur une défaite plus qu'honorable au tournoi de Paris-Bercy face à l'Argentin Juan Martin Del Potro, vainqueur du dernier US Open. Le Russe, 29 ans et désormais 65e mondial, a tiré sa révérence après une belle bagarre perdue 6-4 5-7 6-4 dans une salle qui l'a vu sacré à trois reprises, en 2000, 2002 et 2004. "Si j'ai seulement 10% de la réussite que j'ai eu dans le tennis dans ma future vie, je serai satisfait", a-t-il déclaré après son dernier match. La ville de Paris, justement, aura joué un grand rôle dans la carrière du Moscovite, dont les accès de colère resteront célèbres. C'est ainsi sur la terre battue de Roland Garros, en 1998, qu'il se révéla, quand il avait écarté successivement le tenant du titre Gustavo Kuerten et le flamboyant Andre Agassi, avant de s'incliner en huitième de finale face à Cédric Pioline. Mais c'est sur les courts de l'US Open en 2000 et de l'Australian Open en 2005 qu'il fit véritablement parler son talent pour remporter avec brio deux levées du Grand Chelem. "Beaucoup de gens pensent que je n'ai pas été un gros travailleur. Mais vous pouvez demander à tous mes entraîneurs à quel point je me suis dédié au tennis", ajouta l'ancien numéro un mondial, qui aimerait que l'on garde de lui le souvenir d'un joueur fair-play. Et maintenant? "Une soirée entre amis qui s'annonce intéressante", répondit-il. Mais pas de vacances. "Je vais travailler, il faut que je me bouge le cul ! C'est le moment. La transition entre être joueur de tennis et le reste est difficile. On est souvent simplement un ex-bon joueur. Je voudrais attraper le train avant qu'il ne soit trop tard", conclut-il. (S. P. H./Picture: photo news)