Les Montois beaucoup trop forts pour ce Spirou-là
Il ne faudrait surtout pas enlever un quelconque mérite au Belfius Mons-Hainaut. Les Montois se sont brillamment qualifiés pour la finale du championnat en battant trois fois d'affilé le Belgacom Spirou dont deux fois à Charleroi. Grâce à un jeu d'une grande intelligence tactique et à un effectif en ordre de marche pour les playoffs, Yves Defraigne et ses joueurs méritent amplement leur qualification tant leur domination, sur le banc et sur le terrain, était évidente. Mais ce sweep, mot américain signifiant qu'une équipe élimine une autre sans être battue, n'a pu se produire que face à une équipe de Charleroi la plus faible des ces 15 dernières années. Tous les observateurs le disent : jamais cette équipe du Spirou n'a donné l'impression de pouvoir battre Mons au cours de ces trois matchs. Elle n'en avait tout simplement pas le niveau. L'effectif de Charleroi a montré ses limites : il est vieillissant et mal construit. Et plus grave, il n'a pas montré cette faim de victoire que l'on doit avoir en cette période de l'année. Trop de joueurs ont déjà connu la gloire et il manquait sans doute quelques nouveaux avides de conquérir un titre de champion. Les supporters du Spiroudome l'avaient aussi compris, eux qui ne sont jamais rentrés dans ces playoffs comme s'ils étaient conscients de l'issue fatale de cette demi-finale. "Cette saison est un échec et j'en ai une part de responsabilité". Giovanni Bozzi, le coach carolo, n'a pas cherché à fuir ses responsabilités. "La saison a été difficile, la première partie surtout, avec beaucoup de changements de joueurs. Et les playoffs ont fait éclater au grand jour nos lacunes." Charleroi vient ainsi de clôturer l'une des ses plus mauvaises années de son histoire. Le point positif est que cela va sans doute permettre de reconstruire sur des nouvelles bases. Même si aucun changement dans le staff de la direction sportive n'est attendu... Dans le vestiaire, il se dit que la signature de Devin Green serait une priorité. Pas celle de Jerome Randle. Reste à étudier le cas des joueurs sous contrat et qui n'ont pas répondu à l'appel. Et ils sont nombreux. A Mons, on ne se pose pas ce genre de questions. Il y a une finale à préparer contre probablement Ostende même si Alost n'a pas dit son dernier mot (rendez-vous ce soir sur Belgacom 5). Cela tombe bien, Mons-Hainaut est la seule équipe qui a battu Ostende dans ses installations. Et il y a 4 semaines à la mons.arena, les Renards infligeaient aux Ostendais leur plus lourde défaite. Et pareil face à Alost. La belle histoire de Mons n'est sans doute pas terminée. (A.C/Picture:Belga)
