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Sepp Kuss a mis fin à 10 ans de disette américaine sur le Tour

Le jeune coureur de Jumbo-Visma a remporté une superbe victoire sur ses routes d'entraînement, en Andorre. Il offre aux États-Unis leur première victoire d'étape sur le Tour de France depuis dix ans...
 

La dernière victoire américaine sur la Grande Boucle remontait à la troisième étape du Tour 2011 et un sprint massif remporté par Tyler Farrar. C'est dire si le bonheur de Sepp Kuss, 26 ans était grand, hier, à Andorre où le grimpeur du Colorado a signé la deuxième victoire de Jumbo-Visma en cinq jours.

Huitième vainqueur US

Il est le huitième coureur US à lever les bras sur le Tour après Greg Lemond, Davis Phinney, Jeff Pierce, Andrew Hampsten, Lance Armstrong, Tyler Hamilton et Tyler Farrar. Pur grimpeur, silhouette élancée, visage poupon, torse à la verticale du cintre, style aérien, allure féline dressée sur les pédales, c'est à Andy Hampsten, meilleur jeune du Tour 1986 et vainqueur du Giro 1988, qu'il fait irrémédiablement penser, au beau milieu de tous ces glorieux anciens vainqueurs américains.

"J'ignorais cette statistique", a expliqué Kuss, déjà vainqueur d'étape à Vuelta 2019 et au Critérium du Dauphiné 2020, tout sourire, à la meute de journalistes venu recueillir son témoignage après dix ans de vaches maigres pour le cyclisme américain sur le Tour.

Résident d'Andorre, le natif de Durango connaissait particulièrement bien la dernière ascension (et la dernière descente!) de la journée, le Beixalis, même s'il ne s'y entraîne pas souvent tant le terrain est exigeant. "Je savais aussi que si j'attaquais, ce serait assez difficile de creuser un écart et d'essayer de le maintenir jusqu'à la fin." Mais, encadré par deux équipiers de luxe, Wout Van Aert, le vainqueur du Ventoux et Steven Kruijswijk, qui est déjà monté sur le podium du Tour, il a parfaitement réussi son coup.

Ayant parfaitement exploité sa connaissance de la montée et sa familiarité avec chaque virage de la descente il a pu contenir le retour d'un coureur du calibre d'Alejandro Valverde . Désormais comblé, Sepp Kuss va redevenir un simple domestique, entièrement concentré sur la défense de la troisième place de son équipier Jonas Vingegaard, qui rêve de monter sur le podium à Paris.

Ce serait pour son équipe la fin d'une belle histoire, qui avait pourtant bien mal commencé avec la chute et l'abandon en première semaine de Primoz Roglic, un des deux grands favoris du Tour

(LpR/Picture : Team Jumbo-Visma NL)

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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