Bordeaux après Mouscron : Gerard Lopez, fossoyeur du football européen
Les Girondins de Bordeaux vont-ils disparaître, 12 mois après être passé entre les mains de Gérard Lopez ? C'est une hypothèse de plus en plus probable, qui rappelle cruellement le destin du Royal Excel Mouscron, un club belge de la galaxie Lopez, qui a sombré corps et bien il y a deux mois.
L'histoire est désormais connue et le scénario tristement huilé. Du LOSC au Royal Excel Mouscron (Belgique), du Boavista Futebol Clube (Portugal) aux Girondins de Bordeaux, ces derniers désormais menacés de faillite, Gérard Lopez laisse partout où il passe des clubs exsangues -sinon rayés de la carte- et des supporters désemparés.
Quel que soit le championnat ou le club concerné, l'entrée en scène de Gérard Lopez ressemble à la chronique répétitive d'une catastrophe annoncée. Les ingrédients sont toujours les mêmes : un club historique mais en difficulté, l'arrivée fracassante de Lopez en Zorro des stades, un discours ambitieux, des finances en eaux troubles, un patron aux abonnés absents et, à l’arrivée, des salaires impayés, le démembrement du club et des regrets éternels pour des fans floués.
L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois, au coeur de la disparition, en juin, du Royal Excel Mouscron, un club belge historique, troisième du championnat belge il y a 25 ans et actif sur la scène européenne, semble bien parti pour devenir le personnage central de la faillite des Girondins Bordeaux, après avoir jeté un profond malaise à Lille, il y a quelques années.
Gérard Lopez, président des Girondins, a été entendu le 5 juillet par la DNCG, le gendarme financier du football français et semble n'avoir convaincu personne lors de cette audition de la dernière chance puisque la rétrogradation du club en National en raison de ses pertes financières, a été confirmée en appel. Trois semaines après sa relégation sportive en Ligue 2, le gâchis est consommé ! Pour les Girondins, comme pour Mouscron, évoluer au niveau amateur sera probablement synonyme de faillite, vu les maigres recettes envisageables à cet échelon.
Il y a un an, Gérard Lopez avait débarqué en sauveur aux Girondins, abandonnés par leurs investisseurs américains. A Bordeaux comme ailleurs, il sera parvenu à se faire détester des fans. A force de faire de ses clubs des machines à cash et des plateformes d'échanges de joueurs censés générer de la valeur, il s'est transformé en fossoyeur.
(FL/Picture : Unsplash )
