Fed Cup : l'entente sacrée au sein de la "dream team"?
Il y a neuf ans, autant dire un siècle à l'échelle de l'évolution du tennis féminin, Kim Clijsters et Justine Henin ramenaient la Fed Cup en Belgique. Ce week-end, elles se retrouveront sous le maillot national. Mais une décennie plus tard, les données ne sont plus tout à fait les mêmes, car les deux anciennes numéros 1 mondiales retrouvent la sélection nationale à Hasselt après quatre ans d'absence. En apparence, Sabine Appelmans est une capitaine heureuse puisqu'elle peut enfin compter sur sa "dream team" au complet avec Kim Clijsters, Justine Henin, Yanina Wickmayer et Kirsten Flipkens. Mais la gestion psychologique du groupe et la cohabitation des égos de nos trois championnes s'annonce particulièrement délicate. C'est le père de Yanina Wickmayer qui a mis le feu aux poudres en se montrant d'emblée très réservé sur le retour de Justine Henin dans l'équipe. Une chose est sûre : Marc Wickmayer ne veut pas que sa fille Yanina joue "les roues de secours" et dit souvent tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Ses déclarations, assez tranchées, ont même parfois ravivé la polémique. "Pourquoi Justine veut-elle jouer ? Parce que le match se dispute en Belgique ? Pour soigner sa popularité en Flandre ? Si elle est encore là l'année prochaine, lorsqu'il faudra aller en Russie ou en République tchèque, je lui présenterai mes excuses...", expliquait-il dans les colonnes du Soir il y a quelques semaines. Ambiance... Mais, à 72 heures de la rencontre, les différends semblent (provisoirement) aplanis et la présence de 3 des plus fines raquettes mondiales suscite l'engouement du public, au point que les matches se joueront à guichets fermés. Kim Clijsters, elle, se concentre sur son jeu. "La Fed Cup est probablement l'événement le plus imprévisible, tout peut arriver. L'Estonie n'a pas de grands noms, mais on ne sait jamais, parce que l'atmosphère peut galvaniser des joueuses plus faibles au classement et elles peuvent produire un très bon tennis", avertit prudemment la Limbourgeoise. Mais même si l'entente sacrée n'est pas au rendez-vous, les Estoniennes ne paraissent pas en mesure d'inquiéter notre "dream team" à Hasselt. (LB/Picture : Belga)